jeudi 28 septembre 2017

Des dunes à l'eau, il y a l'apéro!

Nous sommes à l'aube les premiers dans la file pour embarquer et sommes aussi les premiers à le faire. Les réservations ne sont plus utiles
à cette période.





C'est parti pour 90 minutes de traversée. C'est dire si le fleuve Saint Laurent en impose. Et juste un peu plus au nord, les copains avaient 1h de plus!


Nous pouvions observer Babzoukachien depuis le pont à travers nos lanterneaux. Elle nous voyait bien, mais se demandait pourquoi nous étions au dessus d'elle. Ça lui a permis de s'occuper un peu pendant la traversée où elle était interdite de sortie!
Nous avons aussi vu que l'air marin nous a bien enssalé le panneau solaire! Une bonne pluie pour effacer tout ça et ce sera réglé!



Nous croisons quelques rorquals et traversons un couloir de passage de Bélugas qui décampent aussi sec à l'arrivée du bateau. Nous pouvons tout de même regarder s'éloigner ces grosses masses toutes blanches qui sont malheureusement sur la liste des animaux en voie de disparition. Nous vous mettons l'article  complet qui explique le pourquoi du comment autrement bien mieux que nous aurions pu le faire. Nous sommes particulièrement émus par cette lecture, le Béluga ou au moins son image est un animal qui fait partie de notre quotidien en France. Tout d'abord le fameux avion que nous voyions très régulièrement passer au dessus de nos têtes lorsqu'il achemine des morceaux d'Airbus jusqu'à la base de Hambourg et secundo pour l'équipe de Hockey de Toulouse que nous suivons et qui a choisi cet animal pour emblème.

Sitôt débarqués, nous prenons la route pour la touristique Tadoussac. Ce n'est pas le côté balnéaire et très touristique de la ville que nous venons chercher, mais le fameux spot sur les dunes qui nous a été recommandé de nombreuses fois par les voyageurs.
Et nous ne sommes pas déçus du voyage sitôt empruntée la route un peu cahoteuse qui y mène. Nous roulons entre sable et eaux. D'un côté, d'immenses dunes où les amoureux de sensations fortes ne doivent pas hésiter à faire rouler leurs engins motorisés sur les fortes pentes ensablées à la vue des nombreuses traces.


Et de l'autre la magnifique baie qui s'étale en bas des montagnes de sable à nos yeux.


La vue est majestueuse et nous nous arrêtons pour déjeuner et faire l'école sans prévoir grand chose d'autre que profiter et admirer.






Nous redescendons en milieu d'après-midi jusqu'à la ville pour chercher de l'eau et comme les monde des voyageurs est bien fait, nous croisons les copains quittés l'avant-veille. Ce n'est pas un simple pur hasard non plus hein, nous savions que nous serions dans les mêmes parages au même moment mais sans se fixer des points de rendez-vous. C'est ce qui est chouette en voyage, chacun fait ce qu'il veut et nous avons toujours plaisir à nous retrouver lorsque nous routes se croisent sans s'être fixé quoi que ce soit.
Mais le plus drôle c'est que nous repérons aussi "Martine", la voiture de Soizic et Sarah, les 2 françaises que nous avions croisées les tous premiers jours du périple. Nous leur mettons un petit mot sur le pare-brise pour les inviter à l'apéro tous ensemble ce soir sur les dunes.
Ptit babzouk qui regarde les copains tout en bas des dunes




Chose faite! Nous passons la soirée tous ensemble autour des tables à partager nos voyages et la chance que nous avons d'être réunis dans un endroit magnifique. Nous n'avions par contre pas invité les mouches et moucherons mordeurs qui n'ont pas hésité à se joindre à nous. Mais nous arrivons à nous habituer à tout, ils sont moins indésirables qu'au départ, même si nous gardons ensuite les stigmates de leurs attaques pendant quelques jours. Et comme souvent lors des bivouacs où nous sortons tout l'attirail pour être ensemble, il y a toujours quelqu'un pour venir bavarder, et ce soir nous avons droit à un hurluberlu qui lui non plus n'avait pas trop d'horaires à respecter puisqu'il est resté planté là un bon moment. Une de ses premières questions a été de savoir si nous avions déjà vu des martiens?!? Parce que lui "oui"! Alors pour les amateurs, il faut commencer par les appeler tous les jours et au bout de 3 semaines, ils arrivent! Ça risque d'être un peu plus long pour les novices qui ne savent pas très bien les attirer! Au plaisir de vous lire si vous en croisez!!!

Nous passons encore une excellente soirée devant quelques verres et des grignotes pendant que les 3 enfants étaient enfournés dans le toit relevable du van des copains pour regarder Astérix et les Indiens.

Tout le monde était réveillé aux alentours de 6h pour voir le divin lever de soleil juste en face de nous!




Cécile contemplative



Rodolphe qui photographie Cécile contemplative

Vestiges de la veille au pied du van






Les tables pour le petit-déjeuner et l'école sont installées!




Les enfants en profitent pour dévaler à toutes barzingues les dunes et remonter dégoulinants de sueur. Ils sont allés chercher 2 petits garçons Suisses qui voyagent aussi que nous avions croisés sur le traversier pour les joindre à la joyeuse troupes des dunes!
Ce sont bien eux tout en bas

là aussi!


C'est le coeur gros et des larmes plein les yeux que nous faisons cette photo avec les copains. Nos routes vont séparer ici après avoir voyagé plusieurs semaines côte-à-côte. Eux vont remonter les fjords du Saguenay jusqu'au lac Saint Jean et peut-être zapper Quebec qu'ils visiteront à leur retour et nous nous allons descendre directement.

Mais comme le dit le célèbre dicton: il n'y a que les montagnes qui ne se croisent pas....... Nous nous reverrons!!! (et peut-être même dans pas long!)

Nous restons tous les 3 à les regarder s'en aller à grands signes de mains jusqu'à ce que leur van disparaisse! C'est un plaisir de vous connaître les amis :-)

Pour parer à cette première tristesse du voyage, nous partons avec Soizic et Sarah, tous les 5 jusqu'au Parc du Bon Désir sur les recommandations des Raclette Burger qui eux y sont passés la veille. C'est l'endroit idéal parait-il pour observer les baleines depuis le rivage.
Les très nombreux lacs qui bordent la route

Martine reconnaissable entre 1000 avec son coffre!

Et une fois de plus, le plaisir est au rendez-vous. Après seulement quelques minutes de marche à travers la forêt, nous sommes confortablement installés sur les rochers du bout du cap à ne plus savoir ou regarder tellement les "là" et "là-bas" clamés haut et fort nos font tourner les yeux à droite et gauche.
Là, juste devant nous, à quelques mètres, nous avons le spectacle des rorquals communs qui plongent et ressortent sans se lasser, sans nous lasser. Le nombre de "Waouh" que nous entendons de tous les côtés nous fait d'autant plus apprécier le moment présent. Tout le monde est heureux :-)

















Jour après jour, les rencontres avec les mammifères marins se font de plus en plus près. Si ça continue comme ça, il va nous falloir prévoir une place pour eux dans le camion!!!

Nous laissons les filles reprendre la route pendant que nous allons encore nous rapprocher des baleines et même grimper dessus! Nous avons échangé nos numéros parce qu'à partir de maintenant nos routes vont se suivre et ce sera avec grand plaisir de les croiser encore et encore!








Après tous ces efforts, le déjeuner est le bienvenu. D'autant plus que nous allons devoir affronter ensuite des pentes vertigineuses!
Depuis la veille, nous croisons sur les routes des panneaux nous demandant de nous mettre sur le côté pour faire un test de nos freins. Nous nous plions à l'exercice en rigolant. Mais ce n'est pas pour rien, nous montons et descendons des pentes jusqu'à 18% (jusque là!). C'est un grand 8 sans manèges!


Nous avions prévu un bivouac tout comme les filles en face de l'Ile aux Coudres, mais le traversier pour se rendre sur cette dernière étant gratuit nous avons décidé de le prendre.
Un Canadien qui nous avait repéré dans la file d'attente pour embarquer est venu discuter avec nous sitôt le départ du bateau. Il possède lui aussi un fourgon aménagé et a le projet inverse au notre, le faire traverser par cargo pour faire un tour d'Europe. C'est la première fois que nous croisons quelqu'un qui prévoit de faire traverser son véhicule dans l'autre sens.
Il en profite pour nous donner un spot possible sur l'île et nous dit qu'il viendra probablement nous rejoindre pendant la soirée. Sauf que nous tournons pas mal et que nous ne trouvons pas ce fameux endroit. Ici tout est privé et c'est bien affiché. La nuit ne va pas tarder à arriver, nous tentons une dernière route qui affiche un cul de sac au bout avant de se résoudre à retraverser le fleuve. Et nous trouvons un tout petit emplacement sans panneau, sans vis-à-vis non plus sur le bord du rivage. Nous nous installons, nous ne dérangerons personne ici. De vrais châteaux sont alignés tout le long de cette route, l'île doit être le repaire de richissimes Québécois qui ont leurs maisons secondaires ici. Nous passons la soirée à regarder la croisade des cargos qui passent juste devant nous. Et pas de copain Canadien pour échanger entre Europe et Amérique!

Le lendemain matin, nous comptons visiter cette île qui au final ne présente pas grand intérêt. Nous refaisons donc la queue pour grimper sur le traversier et qui c'est que nous voyons aux premières loges sur celui qui arrive de notre côté? Martine!!! Les filles avaient dormi de l'autre côté et venaient passer un bout de la journée sur lîle. Nous n'avons pu échanger que par téléphone, il  était complètement hors de question de pouvoir s'arrêter pour se dire bonjour dans la pente à 18% qui descend vers l'embarcadère d'un côté et qui remonte pour qui arrive sur l'île. Pour l'anecdote, pendant que nous attendions notre tour, le frein bien serré, nous ne tenions pas debout dans le camion. Impossible de grimper sur le lit et impossible d'ouvrir la porte latérale tellement le poids était monstrueux avec la pente.

Nous avons reçu un message à peine un peu plus tard des filles: "Vous auriez pu nous dire que c'était tout pourri sur l'île" (hihi)

Allez zou, descente vers Québec avec appréhension de retrouver une grande ville après plus d'un mois dans la nature!

1 commentaire:

  1. Eh mais tu avais des yeux derrière nous ;) Tu es partout avec ton appareil ! Je te pique celle des vestiges de la veille tu veux bien ... À +++++++++ les babzouk, Québec, Montréal, Mexico, Panama... tout est encore possible dans ce merveilleux petit monde !

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