dimanche 10 septembre 2017

Un chouette cabot!

Commençons par le truc le plus pourrave qui soit, depuis le début de la journée l'appareil photo était mal réglé, la molette a du tourner ou je ne sais quoi.... Les photos seront du même
acabit, je m'en excuse :-( Ca me fait quand même rire d'avoir des paysages à couper le souffle en face des yeux et de vous en donner la plus mauvaise image qui soit (vilaine fille)
Je vais finir par trouver un appareil sans aucun réglage, je ne suis pas du tout douée pour prendre des photos, si en plus l'appareil vient me coller des pierres d'achoppement....On va pas s'en sortir!!!! Et dire que Monsieur Babzouk adore ça, j'vais lui scotcher l'appareil entre les doigts et tant pis, il conduira avec!!!!!

Ca y est, nous entrons en Acadie, chez nos cousins! Les drapeaux Acadiens succèdent aux Canadiens sur les perrons des maisons. Et hop d'un seul coup, tout le monde parle français! Ils nous font rire à nous tutoyer et à leurs expressions sorties d'un autre temps "comment tu t'portes tantôt?"





Chéticamp, la frontière est là, il est l'heure d'entrer dans le Parc National des Hautes Terres du Cap Breton. Le passage pour l'enregistrement au Visitors Center est obligatoire pour quiconque souhaite y entrer. Toujours en raison des 150 ans du Canada, nous présentons le pass qui nous avait été donné à la citadelle d'Halifax, et nous sommes dispensés  de payer les 19,50$ normalement demandés aux visiteurs. Nous repartons avec le plan du parc, un petit fascicule pour mettre en avant tous les travaux routiers qui sont en cours d'exécution et qui présente des excuses pour les désagréments occasionnés (ces Canadiens sont d'une politesse défiant toute concurence!). Et enfin un troisième petit livret pour toutes les consignes des attitudes à tenir si nous croisons des animaux sauvages en nous baladant: Orignaux, ours, coyotes. Il est également possible d'observer baleines et pygargues à têtes blanches, mais y'a pas les recommandations pour l'attitude à avoir avec les 2 derniers. Et si on entend frapper à la porte au milieu de la nuit et que c'est une baleine, qu'est-ce qu'on fait??
Ça met tout de suite dans le bain hihi
CCNI: camping-car non identifé (d'un autre temps, mais superbe) sur le parking du Visitors center


C'est ici que commencent les 300km du Cabot Trail Cette majestueuse route construite à flanc de falaises se jetant dans l'océan ou chaque virage offre un paysage époustouflant. Forêt, toundra, marécages d'un côté et vue plongeante dans la mer de l'autre. Les sublimes panoramas se succèdent sans discontinuer. J'ai fait exprès de choisir ce lien à vous mettre pour avoir un article officiel qui parle du Cabot Trail. La citation "la piste Cabot, c’est le genre de routes qu’on voit dans les publicités de voitures." reflète exactement le sentiment en roulant.





Nous faisons la pause pour le casse-croûte avec cette vue depuis la fenêtre. L'observation aura été minutieuse, mais ni baleines, ni pygargues ne sont venus nous arracher des cris de joie. Par contre, il n'y avait pas besoin d'être très observateur pour voir les voitures s'arrêter 28 secondes, juste le temps de prendre une photo et repartir. Est-ce que ces gens se souviendront au moins ou la photo avait été prise? Mystère!





Nous sortons du Parc National à Pleasant Bay pour emprunter une dizaine de kilomètres de pistes toujours à flanc de falaise pour nous rendre jusqu'à Red River pour une découverte insolite dans ce coin reculé du Canada, un Monastère Tibétain: Gampo Abbey L'idéal aurait été de pouvoir faire une visite accompagnée d'un moine, mais ce n'est plus possible à cette période. Tout comme de nombreuses activités qui stoppent dès la fin du mois d'août dans le coin. Tant pis, nous allons faire nous mêmes le tour du propriétaire.



L'instruction est tout de suite donnée à Ptit Babzouk qu'ici le silence est roi. C'est donc harnachés de notre mutisme le plus total que nous sommes restés un bon moment à marcher, regarder ou tout simplement admirer la mer assis sur le petit banc de pierre qui surplombe l'océan.
Tout ici est empli d'une incroyable sérénité. Seul le bruit de la mer et de quelques clochettes qui tintent à l'intérieur des bâtiments où nous apercevons des moines vaquer à leurs occupations viennent briser ce silence très reposant. Nous en croisons d'ailleurs un qui rentre au monastère, il nous fait de grands sourires et nous salue de la main.


Le plus grand bâtiment qui doit être le lieu commun à tous. Attenant à ce bâtiment, un magnifique potager met l'eau à la bouche. D'autant plus que nous n'en croisons pas  ou peu depuis que nous sommes au Canada. Nous imaginions un climat pas propice à la culture des courgettes, la preuve que non!

Toute la forêt alentour est parsemée de petites maisonnettes qui sont les lieux de retraite des habitants et des personnes qui viennent chercher le calme. Il est interdit de s'en approcher évidemment.

Le petit sentier qui serpente entre les maisonnettes pour aller jusqu'au magnifique Stupa





Tout autour du stupa sont gravés dans le marbre les préceptes bouddhistes. C'est peut être la religion qui parait la plus d'aplomb pour que la paix habille le monde. (avis d’athées)


Le petit écureuil que nous avons longuement observé faire ses allers/retours avec ses pommes de pin et qui ne paraissait pas le moins du monde perturbé par notre présence, discrète ceci étant.



C'était marrant de communiquer par gestes tout le temps où nous sommes restés. Ptit Babzouk sous le coup de la frustration, lui qui parle sans arrêt nous a dit de retour au fourgon "C'est le truc le plus nul du voyage". Son avis a bien évidemment été revu à la hausse une fois qu'il a pu se rattraper en paroles!!

A l'heure où nous regagnons le fourgon pour reprendre la route, l'heure de la promenade a sonné pour les moines, les moinettes (il semble y avoir beaucoup de femmes au sein de la communauté) et les personnes qui sont venues chercher le calme et la solitude dans ce coin reculé. Ils sortent à intervalles réguliers par 2, un moine et un "civil" et nous les entendons bavarder bon train. Tous les petits groupes partent d'un côté ou de l'autre pour leur promenade.

Les travaux qui nous avaient été annoncés à l'entrée du parc sont bien présents. Il y a de nombreuses réfection de routes qui semblent prendre un sacré coup dans l'aile chaque hiver. Les ouvriers qui s'activent pendant les quelques mois d'accalmie de la météo sont tous souriants et nous font tous des signes. Nous alternons routes asphaltées et pistes, mais ce n'est absolument pas gênant.



Quitte à être venus jusque là, nous décidons de quitter le parc pour nous rendre à la pointe la plus au nord du Cap Breton.
Hier alors que nous faisions une petite pause sur une aire près de la route, un monsieur est venu à notre hauteur avec sa voiture. Ni une ni deux, le voilà accoudé à notre fenêtre pour taper la causette. Son loisir préféré est de venir tous les après-midi sur cette petite aire pour discuter avec les gens qui s'arrêtent. Il nous a dit avec fait de très chouettes rencontres. Comme nous ne venons pas de la ville d’à côté, nous sommes restés un long moment à discuter avec lui. Et c'est lui qui nous a dit que la St Lawrence bay était magnifique. Ça tombe bien, c'est le bout de l'île où nous allons.

Les paysages sont ici conformes aux cartes postales clichés du Canada. Les lacs, la forêt, la cabane en bois. Nous y sommes!


il vaut mieux ne pas se prendre une baffe de bois  d'orignal!!!




Non ça c'est pas typiquement Canadien!
Les 20 derniers kilomètres avant d'arriver au bout du monde se font sur une piste qui passe d'énormes trous à de la tôle ondulée. Nous sommes secoués, c'est un apéritif pour le fourgon pour les routes que nous risquons de trouver par la suite. Il est imperturbable et avance fièrement.

L'arrivée à St Lawrence Bay est somptueuse. C'est vraiment une sensation de bout du monde. La piste s'arrête à Meat Cove où nous allons. La suite ne peut se faire qu'avec des véhicules appropriés, d'immenses ornières et autres gués sont là pour dissuader de s'y aventurer.

Nous logerons pour la première fois depuis la reprise du voyage au Canada dans un camping. Il est très rudimentaire de par son emplacement mais attire pas mal de monde. Uniquement des campeurs avec tentes. Nous sommes les seuls avec notre fourgon. Mais le gérant après avoir discuté un bon moment nous trouve tout de suite l'emplacement idéal: face à la baie (et surtout celui ou nous pouvons aller avec le véhicule).





Nous profitons de la vue du café/restaurant pour venir prendre notre apéro avant de regagner notre maison. De nombreux campeurs sont là pour se restaurer (ça parait pas mauvais) et viennent discuter avec nous spontanément. Forcément, on ne voit que le fourgon qui trône en haut du camping. C'est chouette! Nous avons droit chaque jour à un grand nombre "d'enjoy your trip". Les Canadiens sont toujours positifs dans leur manière de nous approcher.


Nous ne pourrons malheureusement pas traîner trop longtemps ici comme nous l'aurions souhaité. La météo annonce de fortes pluies et que ce soit le terrain de camping ou la piste, il vaut mieux être ailleurs pour ne pas rester embourbés. Une grande partie des campeurs en fait de même et plie bagages. Dommage!

Un petit visiteur du matin spécialement pris en photo pour Sophie :-) (et puis avec ce petit cadeau, tu n'oublieras pas de me dire quand seront en vente les adhésions HFC, hein???? :-))

Et surprise pendant le petit-déjeuner, une dizaine d'ailerons là juste sous nos yeux!!!!!!





Le premier réflexe est de penser requins à la vue d'ailerons. Mais là en l’occurrence, du fait que les animaux étaient en groupe et restaient toujours dans le même périmètre, il devait s'agir très très probablement de Globicéphales noirs qui viennent s'alimenter de calmars sur les bords des côtes.
Nos yeux en ont encore une fois eu pour leur argent!!!!

Passage du chouette Cabot au temps de chien!

Nous repartons avant que les pluies diluviennes annoncées ne viennent nous coincer ici.  Les gouttes vont rester avec nous toute la journée sans qu'il nous soit possible de profiter comme la veille de la suite du Cabot Trail sans être trempés jusqu'aux os.
Nous ne ferons donc pas toutes les randonnées et activités qui nous étaient proposées pour cette fois. Le choix de rester et d'attendre l’accalmie le lendemain est toujours possible. Mais comme l'ont si bien dit les Plem Mobiles dans un de leurs articles en Scandinavie, à la pluie ne succède pas forcément le beau temps le lendemain. Et que souvent ça ne sert à rien d'attendre pour rien. Autant avancer pour découvrir de nouvelles parcelles de notre monde :-)

Nous n'avons pas vu de baleines, d'ours, de coyotes, de pygargues à têtes blanches, d'orignaux, mais qu'est-ce que c'était beau!!!!


2 commentaires:

  1. ppppfffff j'aurais pu te dire que ça n'était pas des requins!!!! mdr
    trop merci ma Bleuette pour cette mignonne corbinette et bien sûr que je n'oublierai pas de te prévenir, tu nous manques trop!
    sinon, là, ça a vraiment l'air chouette votre voyage, je vais finir par vous envier. Continuez comme ça :)

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    1. Zut et crotte de caniche, je te demande ipso facto aux prochains ailerons!!!!!
      Merci pour le HFC!!!

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