dimanche 22 octobre 2017

La légendaire longue route

- Salut, comment t'appelles-tu?
- La transcanadienne


- Ah c'est donc grâce à toi que nous sommes arrivés jusque là!
- Oui c'est bien possible, je vous accompagne depuis quand?

- Depuis le Nord des chutes du Niagara, nous avons fait 4122km à tes côtés en 10 jours
- Et vous êtes passés par où? Ca fait longtemps que je ne suis pas retournée à l'est!
- Nous avons traversé 4 provinces: L'Ontario, Le Manitoba, Le Saskatchewan et enfin l'Alberta où nous sommes.
- Et qu'est-ce que vous avez vu?
- De la neige, du grand soleil, nous sommes passés la même journée de 23° à -4, 3 coyotes, des bisons, nous avons passé 2 fuseaux horaires, un désert de sable, des immenses plaines, des lacs salés.
- Et vous avez pris des photos pour me montrer?
- Oui, regarde!

Les routes au milieu de la forêt de l'Ontario


Toujours avec les piqueteurs, c'est un métier ici!



Toujours les trucks impressionnants qui n'hésitent pas à nous doubler



Nous arrivons au Lac Supérieur. Nous le contournerons sur toute sa partie Canadienne. Avec une superficie de  82 350 km2,, il est le plus grand lac d'eau douce au monde. Vous voyez la superficie de l'Irlande? Le lac est plus grand!








Nous profitons du grand soleil pour faire un arrêt dans la crique de Katherine et admirer les eaux cristallines du lac







Et passer la soirée un peu plus loin au dessus de la berge. Il y avait pas mal de vent et nous aurions pu nous croire au bord de l'océan avec les vagues.



Avant de rentrer dans la province de Manitoba, nous avons une nouvelle fois pu voir un match de hockey de la ligue majeure junior à Sault Sainte Marie où l'équipe locale s'est largement imposée sous les applaudissements du très nombreux public. Et pour notre bonheur également!


Nous voyons bien que nous sommes maintenant en territoire Indien et que nous nous rapprochons des grandes plaines. Nous croisons beaucoup de pick-ups auxquels sont attelées d'énormes remorques avec des canoës en bois et les fusils à même la remorque. L'heure est à la chasse! Nous croisons d'ailleurs toujours des pick-ups sur lesquels sont chargés à l'arrière de monstrueux orignaux qui tiennent toute la place, leurs têtes étant accrochées à l'avant des véhicules faute de place à l'arrière. C'est surréaliste!


Petite pause au bord d'un lac typiquement Canadien, le même que ceux que nous voyons dans les films. D'ailleurs, ce soir là nous avons regardé "Le dernier trappeur". Nous nous sommes cru immergés dans le film.








Les fameuses poubelles haute-sécurité anti-ours! Il faut glisser la main dans l'encoche pour les ouvrir.


Encore un endroit surréaliste, en plein milieu du Canada se trouve un désert de sable. Nous ne pouvons d'ailleurs dire qu'il s'agit d'un désert puisqu'il y a une fois et demi plus de pluie ici que dans les déserts classiques. Mais nos yeux ne voient que des dunes à l'horizon. Et pourtant ces dunes de sable disparaissent à vitesse grand V et sont peu à peu recouvertes de végétation. Le sentier de randonnée nous mène à de superbes points de vue. Nous traversons plusieurs milieux lors de cette randonnée alors qu'auparavant seul le sable était présent ici. Les Indiens disaient de cet endroit que c'était le terrain de jeu du créateur qui s'amusait à modifier leur territoire en soufflant sur le sable et un terrain de lutte entre sable et plantes.
Tout aussi improbables que ces dunes, nous croisons des lacs salés sur la route, et pourtant nous sommes à des années lumière de tout océan. Et il ne doit pas y avoir qu'un peu de sel puisque ces lacs sont exploités.
































La trace de patte de l'animal que nous n'avons pas croisé. Probablement un coyote, il y en a énormément dans le coin. Et nous en avons croisé 3 sur le bord de la route. Ils sont superbes mais très dangereux!

La trace de patte de Babzoukachien! Y'a vraiment 2 poids, 2 mesures!





Nous entrons maintenant dans la province du Saskatchewan. Le grenier à blé du Canada, voire du monde entier vu les champs à perte de vue! Impressionnant! Ici impossible de se tromper de route, il y a la transcanadienne et toutes les intersections mènent sur des pistes. Aucune route transversale n'est goudronnée. Nous avons essayé d'y aller, mais avons vite abandonné. La vitesse est limitée à 90km/h et les locaux doivent trouver que ce n'est pas assez. Ils roulent avec des panaches de fumée derrière eux. Nous ne sommes pas encore assez fous pour les imiter!

C'est la période pour les monstrueuses moissonneuses batteuses, les cycles ne sont pas les mêmes que chez nous (déformation professionnelle)







Les stations de semences que nous retrouvons tout le long. Et ici ce ne sont pas des camions de 25 tonnes qui attendent d'être chargés, mais des trains entiers. Chaque usine a son propre réseau ferré. Et des trains invraisemblables, nous en croisons sans cesse. Nous nous sommes arrêtés de compter après 203 wagons, nos yeux papillonnaient!






Encore surprenant, nous nous éloignons de quelques kilomètres de cette route où le décor est d'une platitude assommante (mais tellement dépaysante), pour trouver le Buffalo Provincial Park, entièrement fait de collines qui surplombent un magnifique lac. Ici vit une harde de bisons que nous voyons au loin. Même en parcourant tous les sentiers alentours, nous n'avons pu nous approcher plus près.



 Un avis de tempête qui arrive de l'Alberta nous fait nous replier sur la super moche ville de Maple Creek où Soizic et Sarah nous rejoignent pour la nuit. Nous nous camouflons comme nous pouvons derrière la patinoire dédiée au curling. La nuit a été d'un calme divin :-) Et moche ville compensée par un magnifique square de jeux pour enfants et grands! Tout le monde en a profité au petit matin avant de reprendre la route.









Table de petit-déjeuner high tech pour les filles
 Et nous voilà entrés en Alberta, plus les kilomètres défilent, plus le vent est fort. Nous nous croyons en plein western avec ce décor désertique et des dizaines et des dizaines de petits buissons qui traversent la route en tournant sur eux-mêmes. Mais nous n'avons pas croisé John Wayne!



Les puits de forage sont omniprésents tout le long.

 Les taureaux noirs aussi, nous sommes au pays des rodéos. Beaucoup de fermes ont leurs propres installations avec des tribunes pour les spectateurs. Mais ce n'est malheureusement plus la période pour voir les cow-boys tenter de tenir sur leurs montures instables.



Ça y est, nous les apercevons qui s'approchent, les mythiques Rocheuses sont à portée de roues. Enveloppées dans leur manteau brouillardeux comme saupoudrées de sucre. Elles sont majestueuses vues de loin, elles en imposent et donnent à la fois des frissons d'y arriver et des frissons d’appréhension d'aller s'y frotter.






Nous arrivons au bout de cette longue route que nous avons adoré parcourir d'est en ouest. Nous avions vraiment le sentiment de pénétrer dans la vraie aventure en milieu hostile. Le choix de passer par le nord s'est avéré être le bon :-)

- Merci à toi jolie Transcanadienne de nous avoir fait découvrir ton sublime paysage.
- Je suis là pour emmener les gens à l'un des endroits les plus beaux du monde, alors c'est avec grand plaisir!!


(une longue discussion s'est déroulée dans le camion sur un vulgaire parking de supermarché à Calgary. Monsieur Babzoub pense que je passe beaucoup trop de temps pour écrire sur ce blog que personne n'a le temps, ni l'envie de lire mis à part nos familles proches pour savoir où nous sommes et encore! Je vais donc essayer de l'alléger du mieux possible en longueur d'article et en espacement dans le temps. Et me dire que ce sera pour nous plus tard un petit carnet de voyage!)

2 commentaires:

  1. Moi je vous lis tout les jours bisous à vous
    Nadine

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  2. Coucou mr babzoub raconte n'importe quoi!
    Pour ton information moi aussi je pourrais charger des trains au lieu de camions, on réside à la gare! Mais ya plus les rails.....

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