On ne peut pas dire
que le réseau soit légion ici, nous ferons au mieux pour essayer
d’alimenter le blog en fonction de ce que nous trouverons! Mais tout va bien, et c'est déjà pas mal :-)
Nous voilà partis
de Los Angeles après cette longue pause, en direction de Tecate, une
frontière beaucoup plus petite et moins surchargée que Tijuana et
sa mauvaise réputation à laquelle
nous ne saurons en dire plus
n’allant pas nous y frotter. Il parait qu'il ne fait pas bon y traîner, mais ce ne sont peut être que des "on-dit"!
Ne sachant trop à
quoi nous attendre, notre souhait est d’arriver à cette frontière
tôt le matin au cas où et de ne pas se retrouver parachutés au
Mexique en ayant que peu de temps pour nous retourner et trouver un
bivouac pour la première nuit. Nous faisons donc une pause la veille
dans le parc de Potrero où nous croisons quelques vans et
camping-cars qui font également étape pour le passage de la
frontière le lendemain. Qu’est-ce que c’est étrange de se
retrouver en pleine nature sans aucun bruit après ce long passage en
ville. Nous en deviendrons même inquiets de de rien entendre ou
plutôt d’entendre le moindre froissement de buisson.
Nous comptons mettre
à profit cette dernière soirée américaine pour faire un check up
de tous les papiers dont nous aurons besoin et de pencher des yeux
plus ouverts sur le contrat d’assurance du camion. Nous avons bien
fait, puisqu’il nous a fallu en changer pour avoir quelque chose
qui tienne la route et surtout qui permette à notre maison roulante
d’y rester dessus ! Alors il y a une chiée plus une
d’assurances qui sont proposées pour le Mexique, mais il y a
beaucoup à trier dans tout ce capharnaüm ! Et plutôt que
prendre une assurance aux Etats-Unis pour nous couvrir dans un autre
pays, plutôt que prendre une des assurances proposées à la
frontière qui fournissent bien les documents dont nous avons besoin,
mais qui après avoir épluché les conditions deviennent des
autruches bien enfouies dans le sable en cas de soucis. Nous optons
pour une assurance Mexicaine reconnue mais avec un intermédiaire qui
parle anglais au cas ou ! Bref, nous étions sur la bonne pente
pour reprendre la route et nous nous retrouvons arrêtés une seule
journée après avoir recommencé ! C’est pas grave, nous ne
sommes pas pressés, une journée de plus proche de la frontière et
nous partirons à l’aube demain matin avec tout en poche de
conforme en espérant ne jamais avoir besoin de fouiller dans nos
poches !
Seulement 10km à
parcourir avant de changer de langue pour le reste du voyage. Nous
avions lu d’autres voyageurs qu’il était opportun de se garer
côté américain, d’aller faire toute la paperasserie et de passer
avec le camping-car une fois tout réuni. Sauf que côté américain,
c’est tout petit, il y a bien quelques parkings archi bondés et
payants (et pas seulement quelques cacahuètes). Ils ne sont pas
fous, ils savent bien que les gens qui sont là ne vont pas aller
voir 2km plus loin si c’est joli !
Tant pis, nous
tentons le diable et décidons de passer d’entrée avec le camion,
ils doivent bien avoir des parkings pour fouiller les véhicules,
nous nous garerons ici le temps de passer de bureau en bureau. Et
nous nous sommes garés ici. Une douanière nous a fait ouvrir la
porte pour grimper à l’intérieur, mais pas pour fouiller, juste
pour discuter et elle voulait nous laisser passer comme ça, sans
plus. Nous lui avons expliqué que nous avons tout un tas de papiers
à faire pour nous et pour le camion. Pas gênant qu’elle nous dit,
allez vous garer au Mexique. C’est donc assez surréaliste, nous
nous sommes garés dans une rue au Mexique et sommes revenus faire
toute la paperasserie à pieds en circulant librement d’un côté à
l’autre. Assez hallucinant le truc ! Et tout nous a été fait
contre notre bonne foi, puisqu’ils n’ont même pas vu le camion !
Nous sommes
maintenant dans la grande ville de Tecate, c’est très con, nous
avons juste fait quelques km et tout change: la langue, les paysages,
les habitations, les routes, les rues, les gens. Nous sommes au
Mexique, en Baja California, la longue langue qui descend à l’ouest.
Même au Mexique les cornes de rennes fleurissent sur les voitures, c'est plus ce que c'était |
Et puis il ne faut
pas oublier de mentionner que le prix de la vie change aussi en
passant la frontière. Les prix sont grosso modo divisés par 5
voire plus par rapport aux Etats-Unis. Pour vous donner un exemple
plus concret, quelques jours après ce passage de frontière et un
peu plus au sud, nous avons dépensé 24€ sur la journée et cette
somme a couvert : le prix du camping + quelques courses + un
restaurant + des boissons dans un bar. Nous étions tellement étonnés
que nous faisions répéter 2 fois les prix ! Et certains disent qu’il faudrait en plus tout négocier pour ne pas
se « faire avoir ». Nous ne l’avons pas fait jusque là,
jugeant que nous somme bien mieux lotis que bon nombre de mexicains.
Nous verrons plus loin si nous sommes juste de « bons
pigeons ».
Il est encore bien
tôt, et nous avons largement le temps de rallier le sud d’Ensenada
où nous avions prévu notre premier bivouac.
Il est encore temps,
mais au Mexique, les temps de trajets sont à multiplier par 2 ou 3,
en cause l’état des routes, de nombreux passages à vitesse très
réduite, on ne va pas fricoter d’entrée avec la police, et puis
la conduite à la « va comme j’te pousse » de certains locaux.
Nous sommes bien
dépaysés le long de cette route, la seule bitumée, les autres sont
de la terre battue avec la poussière qui va avec. Les gens semblent
vivre dans des mi-maisons, une bonne partie de leur vie doit se
passer à l’extérieur et le reste un peu entre ce qui reste des
murs. Ça se confirmera plus loin., il pleut rarement et les gens
aiment vivre dans des maisons ouvertes. Et puis les chiens errants,
il y en a de partout. Les vendeurs de laisses ne doivent pas être
millionnaires ici ! La route défile devant nous, parfois mêmes
les bas côtés quand nous avons compris qu’ici ça double à
droite, à gauche avec des véhicules qui arrivent en face, ça
double en face quand on arrive. Bref, on s’adapte, et Monsieur
Babzouk s’adapte même super bien, il gère ça sans soucis.
Des champs et des champs de serres de Jen'saispasquoi |
Et puis les géants du "fongicide" sont de partout, et semblent mieux lotis niveau locaux! |
Et
nous arrivons sans aucune encombre jusqu’au premier camping
mexicain sur lequel nous avons tablé : El Centro Recretivo mi
Refugio. Un camping très spartiate avec quelques résidents à
l’année, en bordure d’une baie. C’est pas le luxe mais ce sera
parfait pour une première nuit. Nuit uniquement perturbée par les
aboiements de chiens. Tu penses bien, il y en a des dizaines qui
déambulent, alors ils aboient à tour de rôle histoire de dire
puisqu’ils sont tous sympathiques et viennent nous trouver. Je
laisse quand même pour cette fois le soin de sortir la notre à
Monsieur Babzouk. Dans le doute, je m’abstiens !
Et hop un nouveau drapeau à l'arrière sous l'oeil heureux du patron du camping! |
Bon et maintenant que nous sommes le lendemain, donc le 31 décembre, qu'est-ce qui va se passer?
Les mexicains n’étant pas réputés pour être les moins fêtards, il nous faut trouver un bivouac un peu en dehors d’une ville pour éviter de se retrouver au milieu de la grosse fiesta, mais une petite nous ira bien tout de même pour ce réveillon hors de France !
Nous nous rabattons
sur les conseils de voyageurs français passés il y a peu de temps
sur un hôtel en bord de Pacifique, au sud de la ville de San Quintin
(à partir de maintenant, s’appelle une ville, une succession de
baraquements colorés avec une rue principale goudronnée et le reste
en terre et c’est tout!) qui accepte que nous soyons garés sur
leur parking : L'Hôtel Mission Santa Maria.
Merci beaucoup Cédric et Célia de ma famille en balade et en
cascade merci beaucoup aux lesdebsaroundtheworld qui ont dégoté
ce bon plan ! Nous ferons un article spécial dédié uniquement
au réveillon.
Ayant encore un
tantinet de réseau dans le coin, nous nous disons qu’il serait
temps de contacter Xavier (notre copain en vélo) qui lui est parti
bien avant nous de Los Angeles et qui pourrait bien être dans le
coin et pourquoi pas réveillonner avec lui. Nous n’avons pas le
temps de le faire, abonnés à sa newsletter, nous recevons un mail
nous annonçant un nouvel article de sa part en ligne. Et bingo,
c’est raté pour le revoir, il s’est arrêté a Ensenada (ou nous
étions hier) pour un peu plus d’un mois pour travailler sur un
chantier de réfection d’un bateau notamment avec les Sea sheperd.
Ce coup-ci je crois que c’est plié pour se croiser Xavier !
Incroyable, ça y est, nous avons
passé le cap de la nouvelle année, nous sommes le 1er
janvier et nous nous levons très tôt pour faire les 300km et des
brouettes qui traversent un immense désert de cactus quasiment vide
de toute vie humaine pour arriver côté mer de Cortez.
Et c’est à partir
d’ici que nous allons goûter aux redoutables Topes dont nous avons
lu tant d’articles des autres voyageurs ! Mais qu’est-ce
donc pour ceux qui n’ont jamais roulé au Mexique ?
A l’origine ce
sont des dos d'ânes, un peu comme nous les connaissons chez nous,
mais en bien pire ! Il n’y a pas de standard, il y en a des
insignifiants, des « normaux », des monstrueux, des qui
font racler le dessous, une vraie chienlit ! Mais il n’y a pas
que ça, les topes nous les appliquons aussi aux trous sur les routes.
Alors comment vous expliquer ça avec une image simple ? Vous
prenez une route avec un tapis de billard en guise de bitume et d’un
seul coup, sans prévenir évidemment devant vous se trouve une
marche d’escalier. Voilà c’est exactement ça!
Alors il y a des petites marches, des grosses marches, des marches en
sortie de virage, des marches de toute la longueur de la voie,
d’autre de toute la longueur de la chaussée. En gros, c’est la
grosse merde pour rouler ! Alors plutôt que tout casser, entre
boire ou conduire, nous avons choisi la conduite bourrés : un
coup à gauche, un coup sur le bord du talus, un coup sur a ligne
médiane. Il ne faut jamais relâcher la vigilance et surveiller sans
cesse devant, derrière pour ne pas freiner avec quelqu’un qui
suit, partout. Et ça sur tout le trajet, c’était épuisant pour
Monsieur Babzouk qui s’en est très bien tiré une nouvelle fois.
Il y a quand même quelques saloperies de topes que nous
n’avons pu éviter et qui ont une fois de plus réussi à nous
dévisser les ampoules, et nous secouer les plumes, sales bêtes va !
Et puis les checkpoints militaires sortis de nulle part! Et paf, il vaut mieux s'arrêter, les mitraillettes sont peu sympathiques. Parfois ça prend le temps de passer, d'autres le temps de nous demander d'où on vient et où on va et puis parfois, ils doivent s'emmerder sévère et là ils grimpent dans le camion et font mine de tout fouiner avec leurs espèces de piques en métal en essayant de nous agacer. Mais quand on ne s'énerve pas, ils laissent tomber rapidement. Y'en a quand même un qui nous a fait rire, un gros malabar (dans notre petit camion) qui est tombé sur le petit troll ramené de Norvège. Il a demandé s'il s'agissait d'esprits qui sortent la nuit, tu penses bien que nous lui avons dit que oui et qu'ils étaient porteur du mal. Il a pris la frousse et s'est sauvé (hihi)
Et puis les checkpoints militaires sortis de nulle part! Et paf, il vaut mieux s'arrêter, les mitraillettes sont peu sympathiques. Parfois ça prend le temps de passer, d'autres le temps de nous demander d'où on vient et où on va et puis parfois, ils doivent s'emmerder sévère et là ils grimpent dans le camion et font mine de tout fouiner avec leurs espèces de piques en métal en essayant de nous agacer. Mais quand on ne s'énerve pas, ils laissent tomber rapidement. Y'en a quand même un qui nous a fait rire, un gros malabar (dans notre petit camion) qui est tombé sur le petit troll ramené de Norvège. Il a demandé s'il s'agissait d'esprits qui sortent la nuit, tu penses bien que nous lui avons dit que oui et qu'ils étaient porteur du mal. Il a pris la frousse et s'est sauvé (hihi)
Bon et ce désert de
cactus ? Nous disions que Mojave serait le paradis de Marie,
mais heureusement qu’elle n’était pas avec nous ici. Nous
n’aurions pas pu avancer, elle aurait voulu s’arrêter de partout
tellement il y en a :-))))) Toutes les tailles, formes,
couleurs !
Toujours des Jsaispasquoi mais sans serre ceux là! |
Il ne manquait que le coyote, nous avions les cactus des dessins animés et des Roadrunners qui traversaient la route, mais trop rapides pour les photographier!
Et nous voici arrivés de l’autre côté, à Bahia de Los Angeles. Nous nous installons à l’ombre d’un palapas sur la plage chez Daggett’s. Nous sommes nombreux en ce premier janvier dans le coin, beaucoup de gens sont venus passer les fêtes au soleil, nous discutons avec un groupe de jeunes, tous des Européens de différents pays venus au soleil avec des amis Mexicains, Erik un américain qui part faire un long voyage avec sa moto, une famille française...etc…
Nous resterons 2
jours ici à profiter de la plage, à manger de succulents tacos et à
discuter avec nos voisins. C’est farniente et compagnie et une mise
en bouche pour les plages suivantes que nous croiserons jusqu’en
bas de la Baja.
Les copains pélicans
Un lever de lune magnifique
Les copains pélicans
Un lever de lune magnifique
Et le lever du soleil?
Rendez-vous demain à la playa?
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