mardi 30 janvier 2018

A l'ouest rien de nouveau, mais ça pique!

Nous vous avons un peu abandonné depuis quelques jours, tout simplement parce qu'il n'y a rien de transcendant à vous raconter. Pas de chèvres égorgées, pas de pistes défoncées, pas de tremblement de terre, rien d'exceptionnel
d'autre que de vous raconter notre quotidien un peu comme si nous avions fait un blog pour raconter des vacances très communes sur la côte d'azur.

Mais le rien fait aussi partie intégrante du voyage, nous allons donc non pas rien vous raconter, mais vous parler de rien ou de pas grand chose :-)

Nous sommes donc repartis de Mazatlan comme nous y sommes arrivés: rapidement!

La prochaine étape prévue est le village de San Blas dont nous avons entendu tant de bien de nombreux voyageurs. Mais avant d'y arriver, nous coupons la route en deux toujours pour les mêmes impératifs au Mexique: ne jamais rouler de nuit.

Nous en arrivons même à vous montrer la construction d'un poteau pour une future ligne à haute tension, mais avouez qu'on en croise pas tous les 4 matins!



Et aussi le premier chemin de fer que nous croisons depuis notre entrée au Mexique. Pour vous qui avez a stopper tous les jours au passage à niveau, c'est barbant, mais pour nous c'est une nouveauté! D'autant qu'il n'y a pas de barrières, alors il vaut mieux que nous en soyons préoccupés!

L'étape intermédiaire nous emmène à Teocapan ou nous jetons notre dévolu sur un camping de bord de mer quasiment désert. Nous n'étions que 3 véhicules pour l'immense terrain au bout d'une route qui ne mène nulle part ailleurs qu'ici. Nous avions le choix pour la place, toutes sont face à l'eau, après une longue hésitation, nous avons pris "vue mer", c'est fou, non?

Nous avons pu profiter à loisir de l'immense piscine, nous étions seuls. Habituellement nous ronchonnons quand il y a du monde, ce coup-ci nous allons inverser la tendance en disant "qu'est-ce que ça aurait été chouette qu'il y ait beaucoup de monde". Il y avait un bar à l'intérieur de la piscine, et nous nous voyions bien en train de déguster un petit cocktail tranquilles en regardant les autres plonger a côté de nous, mais que dalle et peau de banane, nous n'avions que les tabourets pour venir pleurer devant le comptoir.



L'endroit aurait pu être sympa, en étant avec une bonne bande de copains.
Euh, même avec une bonne bande de copains, les milliards de fourmis qui passaient leurs vacances ici même auraient eu raison de la patience de tous! Non mais sans blagues, juste en dehors des limites du terrain, elles en auraient eu de la place dans le terrain vague pour s'organiser une chouette ville sans même prendre le risque de se faire piétiner par de sales pattes humaines! C'est à n'y rien comprendre!

A priori il n'y avait pas de fourmis auto-stoppeuses, nous reprenons la route  sans en avoir embarquées à bord (où alors elles vont surgirent plus tard! Pourvu que non!).

Et les routes au Mexique se ressemblent avec les barbecues de rue


les petits haut-parleurs de toit

les pauvres 4 murs poteaux qui tiennent encore debout

les toits de tôle

et les vendeurs de rue savamment installés près des topes pou être certains que nous ne les rations pas. Où alors et c'est plus plausible, ce sont les topes qui ont été installés près des vendeurs.
Et puis ils ne sont pas très chiants quant au panel qu'ils mettent en vitrine (vitrine = dans la terre). Ça va de la jante usagée récupérée juste derrière le topes par les véhicules précédents au truc super vachement utile inutile gonflable!

Bref, de barbecue en ruines de maisons, de topes en vendeurs de rue, nous arrivons à San Blas prêts pour nous installer quelques jours dans ce petit bijou.

Et là d'entrée, ça commence pas terrible, le camping que nous avions gépééssé ne nous plaît pas, mais alors pas du tout!  Pourtant les emplacements sont très grands, sous les palmiers, le grand luxe quoi! Oui mais non, le bonhomme est aussi sympathique qu'un rat affamé enfermé dans une poubelle de recyclage et même si son camping est vide comme les poches trouées d'un vieux jean, il ne veut rien entendre quand nous lui demandons de baisser un peu son tarif puisque nous n'utiliserons ni eau ni électricité. Ah oui tiens, ça c'est nouveau aussi, contrairement à ce que nous avons écrit sur les articles lors de notre entrée au Mexique, maintenant il nous arrive de négocier sur les prix. Nous ne sommes plus des "bleus" et avons une idée de ce qui est normal niveau tarif et de ce qui ne l'est pas.
Et le pompon dans ce camping étaient les sanitaires. Nous nous sommes crus dans une boucherie: carreaux de faïence réglementaires bleus de partout et sur le sol d'énormes traînées entre l'ocre et le rouge, comme si c'était de la rouille. Les chèvres n'étaient pas si loin derrière nous, nous ne restons pas!

Tiens, pendant que j'y pense. Ça ne vous interpelle pas vous qui êtes en France, mais les voyageurs doivent l'être: Pourquoi nous ne faisons pas plus de camping sauvage depuis notre entrée au Mexique?" C'est vrai, nous avons fait peu de bivouacs libres depuis que nous sommes entrés au Mexique. Pourquoi? Pour jouer la sécurité, même si nous ne nous sentons jamais en insécurité ici. Nous ne voulons pas être délogés en pleine nuit pour devoir retrouver autre chose. Nous sommes plus sereins en laissant notre maison dans un endroit sécurisé lorsque nous partons en vadrouille, surtout lorsque nous sommes contraints d'y laisser le chien. Nous n'avons pas plus d'à priori avec le Mexique qu'ailleurs, mais pour nous voyager c'est aussi être tranquilles n'en déplaise aux détracteurs qui se sentent voyageurs uniquement sans débourser un centime pour passer la nuit où qui pensent que nous nous privons de liberté ou que sais-je.... Nous n'avons pas à argumenter nos choix, mais nous faisons plus de choses à côté en n'ayant pas à tournicoter à droite ou à gauche pour trouver le meilleur bivouac, non mais! :-)
Et puis la plus grosse raison valable selon nous, il n'y a que dans les campings que nous pouvons trouver de quoi vidanger nos eaux grises et noires. Nous savons pertinemment que beaucoup de voyageurs ne s'en soucient pas autant, nous ne citerons personne, mais pour nous il est juste inconcevable de vidanger dans la nature. Cette nature que nous trouvons déjà si sale un peu de partout, hors de question d'amener notre pierre à l'édifice! Et jusqu'à présent nous avons toujours trouvé où vidanger sans avoir à ramer, preuve que c'est bien possible. Notre avis est très tranché sur le sujet, ceux qui vidangent à la sauvage seront aussi les premiers à se plaindre que le pays est sale, quelle contradiction! C'est un peu du même acabit que les gens qui s'offusquent devant les scènes de guerre que les médias nous font avaler en grande quantités et qui n'ont aucun scrupule à acheter un pistolet en plastoc à leurs mouflets, y'a comme une incohérence, non? Ça y est mon coup de gueule est poussé, je peux revenir à mes chèvres moutons! 

Donc nous n'irons pas au camping à San Blas, esprit de contradiction quand tu nous tiens! En tous cas pas dans la boucherie du coin. Nous repartons avec notre camion sous le bras pour aller quelques centaines de mètres plus loin voir ce qui se trame chez Perla et sa fille Perlita en bord de plage ou beaucoup de voyageurs sont venus auparavant. Perla loue des palapas pour les locaux qui organisent des fêtes ou autres sur la plage et autorise les véhicules à se garer devant pour bivouaquer. Et zut et crottes de caniche, tout est fermé aujourd'hui, pas de Perla et encore moins de Perlita.
Alors que nous rebroussons chemin en reculant, nous ne pouvons faire demi tour sur cette route bien ensablée, nous sommes alpagués par Jacques, un Québéquois qui s'improvise rabatteur de fortune en ayant vu notre plaque française. Il nous propose d'aller s'installer quelques mètres plus loin, à l'endroit ou il campe lui depuis une quinzaine de jours: au Stoner surf camp. Il s'agit d'un restaurant de plage sous d'énormes palapas qui loue des cabanes et autorise les campeurs à s'installer. Impossible de me souvenir du nom du chef des lieux, on va dire Manuelito, ouais c'est pas mal Manuelito. Ca aurait tout aussi bien pu être Luis ou Jesus (quel beau prénom Jesus, cf plus bas!), ça aurait fonctionné tout pareil. Bref Manuelito nous autorise à nous garer devant chez lui et comme souvent, notre petit gabarit nous permet de loger pile poil sous un palapas. Impeccable, nous serons à l'ombre par cette chaleur caniculaire. Nous remercions chaleureusement Jacques et nous donnons rendez-vous le soir même pour papoter tranquillement. Mais pour le moment, nous avons un village à visiter.
Ce fût rapide, c'est un village comme tous les autres. Rien de plus ni de moins. Ni beau, ni laid, juste un village qui vit à l'heure mexicaine sans rien y avoir à faire de plus ou de moins qu'ailleurs ni même à voir. Exception faite par rapports aux endroits où nous sommes allés, ici l'armée et la police sont omniprésentes dans les rues et les patrouilles motorisées ne manquent pas. Nous ne voulons pas savoir pourquoi même si nous aurons un ersatz d'explications le soir même en discutant avec nos compagnons de rencontre. Ceci ne nous concerne pas!

Nous revenons donc très tôt au campement ou commence une guerre sans merci avec les moustiques et autres moucherons mordeurs. Nous n'avons rien écrit plus haut, mais les attaques avaient déjà commencées dès que nous étions arrivés dans le coin. Dire que c'était une calamité serait un bien faible mot!
C'est donc couverts des pieds à la tête par une chaleur étouffante que nous allons rejoindre toute la troupe qui campe dans le coin sous le palapas le soir venu. Manuelito ferme son restaurant aux alentours de 18h et laisse ensuite toute la liberté aux campeurs d'investir les lieux comme bon leur semble. Nous nous retrouvons donc avec Jacques le Québéquois, un couple de métaleux allemands qui sont là depuis la veille, Luis un Canadien (son prénom est trompeur) qui passe une grande partie de son temps ici puisque sa copine y réside et enfin Mike un autre jeune Canadien venu ici pour faire du surf.
Nous passons une très bonne soirée tous ensemble en nous frappant sans cesse les quelques morceaux de peau qui dépassent de nos vêtements tout en écoutant des vieux tubes de hard rock diffusés en boucle sur le gros poste du vieux mexicain, veilleur de nuit sur la propriété. Le décalage entre la musique et le personnage était très drôle hihi
 Et la discussion revient souvent sur cet enfer de bestioles qui nous grignotent et nous sucent le sang sans répit. Jacques nous rassure en nous disant qu'au bout d'une semaine et demie il s'est habitué. Sois rassuré Jacques, nous ne resterons pas aussi longtemps.
Quelques jeunes locaux viennent se greffer autour de la table, ils connaissent les alentours comme leur poche et le rendez-vous est pris pour le lendemain matin pour une belle excursion d'une bonne quarantaine de minutes en véhicule puis une belle rando pour arriver à de magnifiques chutes d'eaux où la baignade est plus que recommandée. Après une brève réflexion nous ne serons pas de la partie. Nous comptons mettre à profit la journée du lendemain pour aller visiter la mangrove en barque accompagnés d'un guide.  Et une chose est certaine, une journée et nuit de plus ici nous feront frôler l'overdose de piqures, nous ne tenterons pas le diable en y restant plus longtemps!
C'est bien dommage, autant la ville n'a pour nous aucun intérêt, la plage est quant à elle magnifique. Se trouve même quelques mètres plus loin que l'endroit où nous sommes une maternité de tortues. Nous n'aurons pas la chance de voir une petite colonie de ces bébés rejoindre l'immensité bleue, tant pis.

Ce qui reste dans les cocos n'est pas perdu pour tout le monde!




En partant le lendemain matin à pieds pour rejoindre les embarcations pour aller nous perdre dans la Tovara, nous tombons sur ces 3 petits chiots tout près de notre campement. Ils sont microscopiques, mais à priori déjà laissés à leur triste sort tout seuls. Et personne ne s'en inquiète, on nous dit juste que leur mère traîne par là. Nous les retrouverons le lendemain matin toujours seuls juste devant le camion, le beige manquant à l'appel. Après les avoir nourri (est-ce bien? est-ce mal?), nous sommes restés un bon moment avec le couple allemand pour savoir ce que nous pourrions faire.... Pas grand chose...il y a des centaines d'autres petites boules de poils livrées à elles-mêmes....
L'histoire ne nous dira tout de même pas si les allemands n'ont pas complètement craqué pour les emmener....ils n'en étaient pas loin quand nous sommes partis!


Nous embarquons à bord de la barque de Marcos qui sera notre guide pour l'excursion. Et bienheureux d'avoir à nos côté ses yeux aguerris pour nous montrer toute la richesse de la mangrove. Il est très probable que si nous étions venus tout seuls avec notre petit bateau gonflable (vous savez, celui que nous ne possédons pas), nous n'aurions sûrement pas vu grand chose, où alors nous aurions eu le temps de tout voir en étant incapable de ressortir de ce labyrinthe, au choix!

Etaient au rendez-vous, crocodiles, des tout gros et des tout petits, des tortues, des termitières géantes (beurk), des oiseaux, des orchidées. En mettant dans la balance cette balade avec les bestioles qui piquent, ce sont encore ces dernières qui font le poids,  et pourtant la balade valait vraiment le détour!
















La balade nous a même fait passer, que dis-je raser un pont sous la route. Allez oust tout le monde couché dans la barque! C'est sous le pont, la photo de dessous. Nous en avons profité pour demander à Marcos s'il arrive que les crocodiles grimpent sur la route. Oui ça arrive! C'est pas dans le coin qu'il faut s'arrêter pour pique-niquer ou faire la pause pipi dans la nature!








Nous arrivons  vers cet embranchement ou l'eau douce succède à l'eau salée. la végétation change, nous naviguons maintenant à découvert. Ces cabanes sur pilotis ont servi au tournage d'un film il y a de ça quelques années.









La balade nous emmène tout au bout, dans une sorte de lagune d'eau douce qui descend de la montagne derrière où il est possible de se baigner. L'eau est très claire et nous pouvons admirer les très nombreux gros poissons qui y vivent tranquillement. Tout le coin est entouré de jungle avec les bruits qui vont de paire, et un petit bar est là au bord de l'eau pour nous permettre d'encore mieux en profiter.






Y'a même l'arbre qui pique!

Nous reprenons la navigation après un bon moment d'arrêt dans ce petit coin de paradis. Nous sommes incapables de vous dire si le chemin est le même ou pas, c'est un dédale de petits canaux où il est plus que facile de s'égarer.














La Tovara reste pour nous l'incontournable de San Blas. Et c'est une belle récompense pour avoir passé ces deux journées infernales.
Le lendemain matin ce sont encore les bestioles qui tirent encore leur épingle du jeu, tout le monde s'en va voir ailleurs ce qui se passe pour leur échapper. C'est vraiment vraiment une grosse plaie dans le paysage, et il n'y a jamais une seule seconde de répit, elles sont là H24!
Nous ne garderons pas un souvenir fantastique de San Blas, mais d’innombrables marques de partout et des démangeaisons atroces des jours et des jours! Amen! (c'est pas là qu'il faut le placer celui-là?). Tiens en parlant de ça, l'autre jour un chauffeur de bus qui patientait pour attendre son groupe de touristes dans notre camping vient discuter avec nous. Quelques minutes après le début de la discussion, il me demande si je suis catholique. Euh, comment te répondre en espagnol que non, que nous n'avons pas de croyance en quoi que ce soit. Et il embraye en disant qu'il adore son prénom: Jesus (tiens donc!) et forcément il nous demande ce que nous en pensons. Qu'est-ce qu'il fallait lui répondre pour ne pas le vexer: oui c'est très joli (hum hum). C'est quand même pas facile à porter, non?

La suite du périple se doit de nous emmener vers un aéroport. Mais pour quoi c'est donc faire? Petits curieux va! Vous le saurez un peu plus loin!
Nous avions le choix entre Guadalajara (grande ville), San Luis Potosi (en altitude et il n'y fait pas chaud), Mexico (inutile de dire qu'il est hors de question d'aller s'y fourrer avec le camion, l'aéroport étant en pleine ville) ou alors il aurait fallu aller bien plus loin en survolant la route.
Nous pensons donc Guadalajara!
Nous faisons nos au-revoirs aux copains de San Blas avant de reprendre la route et là nos metaleux allemands qui planchaient sur le sujet de leur prochaine étape nous parlent de Puerto Vallarta, un peu plus au Sud ou il semble y avoir des plages sympas. Nous regardons vite fait sur notre carte et ça ne nous ferait pas un grand détour pour monter ensuite à Guadalajara et nous avons le temps.

Changement de cap de dernière minute, et nous arrivons en fin de matinée dans cette "grande" ville. Nous nous installons dans un rv camp à l'entrée nord de la ville.
Et il y a un aéroport international! Nous allons rester 1 ou 2 jour et nous verrons si le départ en avion se fera d'ici ou pas!
Les 2 jours sont passés et nous allons rester ici, il fait super beau, les températures ne descendent pas en dessous des 20° la nuit, nous sommes au bord de la mer et nous avons retrouvé une vraie ville (c'est un comble pour nous qui n'aimons pas ça!), avec des vrais magasins où l'on trouve autre chose que des chips et de la bière!
Le camping n'est pas donné pour le Mexique, mais nous avons absolument tout sous la main: supermarchés, laverie où on nous rend le linge tout plié tout propre pour 42 pesos la machine (1,80€), les bus pour toutes les directions à la sortie du camping, tous les services pour les vidanges, l'électricité, l'eau, une belle piscine, des vraies salles de bains, certes au standard mexicain, mais le haut du panier quand même. Et ce camping est à 90% francophone puisqu'investit par de nombreux Québéquois qui viennent depuis des années pour l'hiver. Et c'est une vraie aubaine de les avoir près de nous, ils connaissent la ville par coeur et toutes les personnes dont nous pourrions avoir besoin pour le moindre travail sur le camion. Un carrossier qui vient sur place, des livreurs d'eau, des laveurs de camion, un couturier, des cours d'espagnol, du yoga, de la gym, des massages. C'est un village dans la ville. Je vous entends ricaner d'ici, "ça ne fait pas trop local vot'truc'là!". Non c'est sûr que nous ne sommes pas en immersion dans une famille mexicaine pour vivre avec elle quelques jours, mais nous pouvons parler espagnol toute la journée tout de même avec Hector qui s'occupe de la gérance du camp et avec qui nous nous entendons très bien et il en est de même avec tous les nombreux employés qui passent leur journée ici, on se demande même pourquoi parfois. Et ils sont bien contents de nous avoir et viennent systématiquement s'installer près de nous quand nous sommes là puisque peu de personnes parmi les Canadiens parlent l'espagnol, même après de nombreuses années.
Et ça tombe plutôt pas mal que nous parlions français aussi du coup, nous sommes en panne avec le robinet de la cuisine depuis 2 jours et faire la vaisselle dans la salle de bains, ça va 2 minutes et après appelons un chat un chat, ça emmerde bien comme il faut. Et alors que Monsieur Babzouk était en train d'essayer de bricoler ça devant le camion, Luc est d'emblée venu voir s'il avait besoin de quelque chose. Et ni une, ni deux, il l'a embarqué en voiture pour faire le tour de la ville pour trouver la pièce qu'il nous fallait! Ils sont venus boire l'apéro avec son épouse Diane et lendemain c'était partie remise chez eux où nous avons visité leur magnifique maison sur route qui fait 3 ou 4 fois la notre!

Tout le camping respire la solidarité et ça fait drôlement du bien quand nous sommes sur les routes depuis de nombreux mois.

L'immense palapas où tout se passe avec en arrière plan la piscine.




Puerto Vallarta est une grande station balnéaire avec beaucoup de touristes sur les abords de la plage dans le centre, mais la vieille ville qui grimpe derrière est magnifique avec ses maisons construites à flanc de colline. Il suffit de reculer de 2 rues du bord de mer pour se retrouver au milieu de la vie quotidienne mexicaine beaucoup plus attrayante que dans les petits villages croisés jusque là.

Le port pour les bateaux de croisières, juste en face du centre commercial ou une bonne partie du premier étage est uniquement dédié à se restaurer, et il y a de tout à tous les prix. Une grande terrasse permet de s'installer pour déguster ce que nous avons choisi face à la mer. C'est le même système que les fameuses cantines dont nous vous parlions aux States et au Canada.

De nombreux artistes de rue font leurs numéros sur la promenade de bord de mer au centre contre quelques pesos. Les restaurants et boutiques de babioles se succèdent tout le long, mais comme dit plus haut, une fois la surdose de dollars américains atteinte, il suffit juste de reculer de quelques rues pour retrouver les prix normaux au Mexique.

Ces acrobates qui sont pour certains d'entre eux pas tout jeunes grimpes inlassablement au sommet de leur mat pour faire leur danse aérienne devant les touristes qui s'agglutinent en bas, nous compris comme vous le voyez!






J'avais envie de photographier des cartons!
On vous embarque derechef faire un petit tour de bus avec nous, rengainez vos maux de dos et côtes cassées (petit clin d'oeil pour Claire!), c'est parti pour une balade sur les pavés sans amortisseurs! Après tout, ça sert à quoi de s'encombrer avec alors que ça roule aussi bien sans! Et puisque le constructeur a mis un levier de vitesses, autant le conserver à l'état neuf, pieds planche pour avancer et on relâche l'accélérateur et on s'arrête quand on s'arrête! mais on arrive toujours à destination pour la monstrueuse somme de 34cts le voyage! A ce prix là, on en reprend bien 2 ou 3 tours!

Et pour ne pas s'encombrer à afficher des cartes, on écrit au feutre blanc sur le pare-brise approximativement les endroits où on passe et on se demmerde avec ça hihi! Remarque que le conducteur aussi se demmerde avec ça, son pare-brise est tellement gribouillé, qu'il y voit aussi bien qu'au travers d'un papier calque. Sauf de temps en temps pour les gros arrêts, comprendre ceux qui ont un abri, un crieur est là pour dire aux gens où vont les bus qui passent. On adore! Vraiment! Et puis c'est simple, quelles que soient les destinations finales, tous passent au Walmart, alors on peut se tromper, c'est pas grave, le Walmart est pas loin de chez nous!




Pont suspendu pour se rendre au Mercado Municpal. C'est rude pour avancer sur c'truc!

Mercado municipal
Ici la peinture est reine, la preuve ici, les téléphones publics sont intégrés dans le tableau. Et à ce sujet, nous nous sommes marrés l'autre jour, un brave gars était en train de repeindre en jaune les bordures d'un trottoir jusqu'à ce qu'il arrive à une crotte de chien qui était malencontreusement venue s'égarer ici. Ça ne l'a pas gêné beaucoup, il a peint la crotte en jaune!



Des iguanes de partout en pleine ville. Heureusement qu'un gentil mexicain nous a montré le premier, sinon nous n'aurions rien vu! Ils se baladent au sommet des arbres.



La vieille ville avec ses magnifiques maisons et petits escaliers idylliques pour se perdre







Et le retour en bord de plage














Je ne sais pas si nous pouvons vous dévoiler notre petite trouvaille ou pas, allez va, nous vous aimons alors nous partageons. Nous nous sommes trouvé un petit restaurant mexicain en pleine vieille ville, une merveille! Il ne désemplit jamais, c'est preuve que c'est un petit bijou.
Il y a 3 possibilités dans ce restaurant. Une carte pour le petit-déjeuner servi jusqu'à13h. Un menu entre 13 et 17h et une autre carte pour le soir.
Et nous en l’occurrence, nous y allons pour le déjeuner. Le menu est tout simple: une soupe différente tous les jours suivie d'un plat au choix, 5 ou 6 choix possibles + un plat spécial chaque jour, le tout terminé d'un dessert, généralement un très bon flan à la vanille. A cela s'ajoute tous les jours une boisson maison fraiche (parfois jus d'ananas, jus de pastèque...). A menu unique, prix unique: 70 pesos le tout, soit 3,03€. The best place on the town selon nous! Et pas que vu le monde qui attend tous les jours.
Et nous vous le montrons en images ci-dessous avec la soupe et les fajitas de crevettes pour lesquelles ils ne sont pas avares!


Voilà le petit coin où nous allons donc rester une bonne quinzaine de jours. Ça risquera d'être un peu long pour Monsieur Babzouk qui lui ne prendra pas l'avion avec moi, même si tout le monde sera là pour qu'il ne s'ennuie jamais. Il sera content de reprendre la route pour quitter la ville à mon retour même si celle-ci est plutôt agréable.
En attendant, il pourra continuer de s'occuper au camping avec Luc, Denis, Michel et les autres (il est ravi de le faire) en faisant du bricolage que les patrons du camping ne font pas. Ils ont déjà réparé le réseau wifi depuis que nous sommes arrivés et ont commencé à installer de nouveaux gros ventilateurs sous l'énorme palapas en remplacement des anciens qui n'avaient plus que la forme de ventilateurs.
Tous ont dit qu'il n'allait pas s'ennuyer pendant mon absence et puis normalement dans quelques jours vont arriver pour notre plus grand bonheur nos ami du Monde est a eux qui ne sont pas très loin de nous. Et ça c'est vraiment une excellente nouvelle que de pouvoir de nouveau faire un bout de route avec eux. Nous rencontrons beaucoup de de monde, mais il y a des personnes qui sont maintenant devenues de vrais amis et que nous retrouvons avec une énorme banane affichée sur nos bouilles et vous les connaissez maintenant depuis le temps que nous en parlons: L'opération Raclette Burger, Soizic et Sarah et bien évidemment Le Monde est à Eux.

Demain je vais partir dans les avec Delta Airlines en direction de Miami ou je vais retrouver des amis français qui auront fait le voyage pour embarquer tous ensemble sur l'Independance of the seas pour participer à cette superbe croisière qui nous tend les bras depuis des années déjà Les 70 000 tons of metal
Cette année était l'occasion rêvée en étant déjà sur le continent américain, c'est mon cadeau, quel beau cadeau! (enfin je l'espère, je vous raconterai en revenant)!

En attendant, je vous dis à bientôt!

Vous voyez que je n'avais rien à vous dire, qu'en aurait-il été si ça n'avait pas été le cas!

2 commentaires:

  1. ma Chey préférée, là c'était top vos aventures, mais j'avoue que j'attends avec impatience des nouvelles de l'Enterprise, oh pardon, de l'Indépendance :) fais des bizzz pour moi à Samm et profitez bien, qu'est-ce que j'aurais aimé aller avec vous... :)

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    1. Ca y est, nous sommes revenues! Et oui qu'est-ce que tu aurais été bien avec nous!
      Je vais mettre quelques photos ici quand j'aurais assez de réseau et je ferai un report sur le forum qui sera plus dédié quand j'aurai un peu plus de temps :-)

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