bien plus loin, et en retard sur les articles et donc sans avoir été secoués! Nous n'en savons pas plus quant aux éventuels dégâts, mais pensons bien forts aux amis qui doivent toujours être alentours et à ceux qui vont passer dans le coin incessamment sous peu. Et bien évidemment nous pensons aux habitants, aux constructions et à tout ce que nos yeux ont pu voir là bas.
J"en reviens à la suite en ce qui nous concerne, et je repars donc de cette ville de Loreto...
Ca y est, nous avons dit au revoir aux copains qui eux vont remonter vers le nord, en tous cas pour Pam et Dave. Nous, nous continuons notre route vers le sud de la Baja, sans toutefois aller jusqu'en bas où il n'y a que de grands hôtels pour accueillir tout ce beau monde qui descend chercher le soleil en hiver. Et peut être même cette année plus que les autres avec l'énorme vague de froid qui frappe les Etats-Unis et le Canada.
D'ailleurs à ce sujet, il y a aussi une alerte rouge "froid" dans la ville de Mexico. Les températures flirtent avec le 0 et vont même parfois en deçà. Les médias diffusent toutes les informations aux habitants pour se couvrir eux qui n'ont jamais connu ça! Et qui ne sont pas équipés non plus vestimentairement comme nous le voyons sur les images des journaux ici. Nous voyageons l'année de tous les extrêmes pour les températures. Nos amis Edith et César sont gelés à la Nouvelle Orléans, il a neigé dans le nord de la Floride comme nous l'ont dit nos autres amis du Monde est à eux. Mais où va-t-on??
Nous, nous allons à Cabo Pulmo, un peu au Sud de La Paz, classé parc national maritime qui protège l'unique récif corallien de la côte Pacifique du golf de Californie. Nous coupons la route en 2 et faisons une petite halte aux abords de La Paz pour faire un bon ravitaillement avec des supermarchés où nous pouvons trouver de tout, ce qui n'était absolument pas le cas jusque là! Et c'est aussi ici que nous avons trouvé les croquettes de Babzoukachien sur les bons conseils du secrétariat d'un vétérinaire croisé quelques dizaines de kilomètres plus haut. Le fameux sens des Mexicains à vouloir toujours aider du mieux possible! Merci!
Après une bonne nuit et une bonne séance de piscine dans le camping, nous reprenons la route de la descente dès le lendemain matin. L'étape devait être courte avec les kilomètres à faire, mais ici rien n'est jamais comme nous l'imaginons.
A une quinzaine de kilomètres de Cabo Pulmo, la route s'arrête net, comme d'habitude en fait (la photo n'est pas truquée) et se transforme en piste. Une très mauvaise piste où il faut slalomer sans cesse pour ne pas prendre les plus gros trous et les plus grosses bosses, et le tout avec beaucoup de croisement d'autres véhicules, c'est la seule route qui longe ce côté-ci de la côte, il y a donc du monde. Les mexicains eux se formalisent moins que nous: tout à fond!
Nous avons mis pas mal de temps pour arriver jusqu'au village de Cabo Pulmo et nous nous sommes arrêtés là sous la contrainte puisqu'un topes bien plus gros que les autres nous faisait frotter tout le dessous du camion. Mais ce n'était pas dramatique, nous n'aurions pas fait les 6km supplémentaires pour arriver au point de chute prévu.
Il y a un vaste endroit à l'entrée du village pour camper gratuitement sur le bord d'une grande plage de galets. Et nombreux sont les campements déjà installés, de la petite tente aux grandes caravanes américaines, qui sont arrivées jusque là par je ne sais quel miracle avec cette route!
Le petit village est tout mignon avec ses routes en terre, mais bien désert en ce mois de janvier. Il faut dire que le vent souffle très fort et que ce n'est pas l'idéal pour l'activité principale du coin: le snorkeling.
Le village tout mignon avec ses poupées décapitées! |
C'était même pas la peine de peindre à la main un panneau hein! Nous les avons bien sentis les topes! |
Comme de partout, la sieste des chiens à tous les coins de rue. |
Le commandant Cousteau a dit du récif Corallien proche de Cabo Pulmo qu'il s'agissait de l'aquarium du monde.
Eh bien pour nous la vitre de l'aquarium était sale, nous n'avons rien vu! Pas de snorkeling, la mer était froide et il y avait beaucoup de courant. Et un seul bateau est sorti du village emmenant avec lui 3 courageux en expédition plongée en eaux tumultueuses et froides! L'histoire ne dira pas s'ils ont eu raison ou pas de s'embarquer en cette matinée très ventée. En tous cas pas la notre!
En ce qui nous concerne, nous n'attendrons pas l'éventuelle trouée salvatrice de la météo pour aller promener notre museau emmasqué et entubé sur les spots de la barrière de corail. Nous replions bagages pour reprendre en sens inverse la piste! Faut pas être con-cons pour venir jusque là et repartir sans avoir rien vu? On doit l'être (hihi). Mais l'expérience et celle des autres voyageurs dit qu'il faut parfois abandonner plutôt qu'attendre indéfiniment ce qui n'arrivera jamais!
Ah oui, nous avons oublié de préciser que bien évidemment il n'y avait ni réseau ni wifi dans le village, et franchement sucer son bout de doigt et le lever face au vent ne donne qu'une météo peu fiable pas de météo!
A la fin de la piste (donc le début hier en arrivant par la jolie route bitumée), toute la côte est envahie par d'immenses propriétés avec plages privées dont nous ne voyons qu'une infime partie. Ce sont très certainement de riches américains qui ont investi l'endroit. Mais qui se sont peut être lassés puisque les panneaux "for sale" fleurissent un peu de partout sur les bordures des terrains hautement sécurisés.
Là dessous, il y a même un propriétaire qui possède sa propre piste atterrissage et l'entrée de la propriété est gardée par un gardien dans sa guitoune H24....pourvu que les nouveaux acquéreurs feront perdurer cet emploi!
Nous avions repéré à la descente une petite ville avec une multitude de petites voiles bariolées dans le ciel, et c'est donc sur Los Barilles que nous mettons le cap pour voir si l'eau est plus accueillante que plus bas.
Nous trouvons une petite place bien au calme dans un RV park bondé à la gueule d'Américains. La gentille propriétaire nous dégote un petit coin où nous sommes quasiment seuls, juste entourés par des américains du nord qui ont carrément acheté des places dans le camping pour bâtir en dur autour de leur caravanes. C'est hallucinant, nous vous avons déjà parlé des fameuses caravanes gigantesques avec des slides qui se déplient sur le côté pour agrandir la surface. Et bien ils ont trouvé moyen de bâtir des murs en encastrant la caravane au milieu!
Bon comme vous devez vous en douter s'il y a kite surf (les petites voiles bariolées) c'est qu'il y a vent et s'il y a vent....nous nous sommes baignés dans la piscine!!! Voilà voilà!
La ville de Los Barilles vit à l'heure américaine. On entend quasiment que de l'anglais et boudu con (expression bien de chez nous celle-là), qu'est-ce que ça nos courre sur le haricot qu'on veuille sans cesse nous parler anglais, alors nous répondons en espagnol,et toc!
Le drapeau de la Vendée, y'a sûrement quelqu'un qui sous l'emprise de la téquila locale a cru avoir grimpé l'Everest pour le planter là! |
Il n'en reste pas moins que la ville est assez sympathique à arpenter. Et les gens du nord qui descendent réchauffer leur nonoss au sud le sont eux aussi pour une grande majorité.
Pendant que nous étions en train de manger nos tacos, une télévision branchée sur les satellites américains le matin même avec les résultats de NFL, NBA, NHL, enfin tous les standards d'au dessus de la frontière, nous montre un superbe combat de JeNeSaisQuoi où les braves bonhommes n'y allaient pas avec le dos de la cuillère, si vous agrandissez la photo (de piètre qualité, mille pardons!), vous verrez des taches rouges un peu de partout, juste du sang, allez 3 fois rien, bon appétit Msieurs Dames!
Nous allons bientôt terminer notre petit tour de Baja California et notre dernier bivouac sera notre immense coup de coeur pour la péninsule: La playa Balandra à une quarantaine de kilomètres au nord de La Paz.
Un immense lagon aux eaux qui vont du turquoise au bleu nuit en fonction de la profondeur et des marées, mais où la transparence la plus absolue est omniprésente.
Nous ne voyons ce lagon qu'en arrivant dans les derniers mètres de la route et là l'éblouissement est immédiat.
Lorsque la marée descend, il est possible de marcher dans le lagon pour se rendre de plage en plage en ayant parfois de l'eau juste aux chevilles, même en plein milieu. Il y en a pour tous les goûts, les enfants peuvent s'amuser, les grands nager, faire du kayak, du snorkeling. C'est la plage de tous les possibles, et c'est tellement vaste qu'il est possible de se sentir seuls au monde dans les petites criques.
Nous y sommes arrivés un dimanche et la sortie dominicale des Mexicains a bien été approuvée ici. Des familles entières étaient là à grand renfort d'immenses glacières pour garder les cervezas au frais et surtout l'accessoire indispensable pour se rendre à la plage: l'immense enceinte pour mettre la musique à fond. C'est pas grave si on s'entend pas parler tant que les autres profitent de ce qu'on écoute. Et une enceinte + une enceinte + une enceinte + une enceinte.... = un mix des classiques mexicains avec les standards de musique internationale (avec de l'eau qui est passée sous les pont depuis ces tubes là!).
Tout le monde reste là jusqu'à la tombée de la nuit et s'évapore ensuite pour ne laisser la place qu'aux campeurs. Nous étions 3 camping-cars ce soir là et avons pu profiter quasiment seuls du lever de soleil sur la baie....jusqu'à 8h, heure à laquelle d'autres mexicains harnachés de leurs enceintes venaient juste prendre le petit déjeuner sur la plage et s'en aller en suivant. C'était excellent!
Des centaines de poissons qui tourbillonnent autour de nos pieds |
Balandra vue d'en haut de la colline |
Ce n'est pas un chien mexicain pour rien! |
La mangrove de l'autre côté de la baie |
On peut voyager avec peu. 3 palettes et 4 planches et toute la petite famille Canadienne peut déambuler au Mexique |
Magnifique Balandra pour dire au revoir à la Baja!
Heureusement que je ne regarde pas la télé, j'aurais pu m'inquiéter... Et là, il a fallu que je demande à mister Google ce qu'était le snorkeling...Merci :) Comment ça se fait que vous n'ayez pas vu de drapeau breton??? On est partout pourtant!!! Bon faites gaffe et continuez joyeusement. Ma poulette, on se voit dans moins de 5 mois, 5!!! :)
RépondreSupprimerpile 5 en fait...
RépondreSupprimerSophie :D 😁
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