vendredi 16 février 2018

En voiture Simone, c'est reparti!

Retour à la case départ, non pas en recevant 20 000 pesos, mais en prenant les mêmes vols qu'il y a 6 jours. Miami, Puerto Vallarta via Atlanta. Atlanta où la température était bien en deça du 0 et Puerto Vallarta où quelques heures plus tard
elle flirtait avec les 35°. Le soleil s'abat comme une chappe de plomb sitôt sortie de l'aéroport.

Et pour que la retombée de la croisière soit bien moins brutale, qui était garé à côté de nous au camping? Les copains du Monde est à eux qui étaient arrivés la veille! Quel bonheur de les retrouver après quelques mois de voyages séparés. Un énorme merci à eux de s'être déroutés pour venir nous retrouver quelques jours!


Les grandes parties de fou rires peuvent retrouver leur place autour de leur grande table à l'ombre de leur store puisque Monsieur Babzouk ne voulait déplier le notre sous prétexte que trop de saloperies tombaient des arbres au dessus. La vengeance n'a pas tardé à pointer le bout de son nez avec un iguane qui a délesté ses intestins au dessus de notre table! Ca ne serait pas arrivé avec le store et toc comme l'a dit Lionel!
Les quelques jours que nous passons ensemble coulent au gré de grandes parties de baignades dans la piscine. D'ailleurs Lionel, tu excelles dans la figure du saumon pris dans un filet! Quelques petits tours au centre ville après avoir été secoués mieux qu'Orangina dans les bus locaux, quelques petits casse-croûtes au centre commercial tout proche, des errances sur les marchés locaux,  les vacances tous ensemble quoi!
Nous avons pu faire une session Skype tous ensemble avec P'tit Babzouk qui était heureux de retrouver ses copains de voyage sur son écran faute de les avoir près de lui!

Nous avions repéré qu'une fête foraine s'était installée depuis quelques jours pas très loin de notre camping. L'activité pour la dernière soirée avant notre départ était toute trouvée, nous irons à la Feria Garcia! Et qu'est-ce que nous avons bien fait! Inaya et Kez' se sont amusés toute la soirée en grimpant dans tous les manèges, ils étaient tout simplement heureux! Ceci dit, il n'y a pas que les enfants qui se sont amusés, Pauline et Msieur Babazouk n'étaient pas en reste tandis que Lionel et moi gardions bien sagement sacs et vestes en bas en grignotant des banderillas de pomme de terre frites (qu'est-ce que c'était bon ça!). Et nous tous au final de nous trouver complètment hors du temps dans cette fête foraine où seuls les Mexicains vont et qui doit ressembler à ce qu'étaient les fêtes foraines des années....oh oui au moins tout ça en France. Le prix était à peu près de la même époque, pour environ 6€ adutes et enfants avaient tout en accès illimité, ça fait rêver quand on voit le prix des manèges lors des fêtes de nos villages en France!

Nous avons passé une soirée en immersion totale en terre Mexicaine en ne croisant que des gens sur leur 31 le sourire au lèvres!

Un des stands phare de la fête, le lynchage de canettes de bière vides à coup de gros cailloux! Assez surréaliste mais tellement attractif pour tous les passants. le stand aurait dû s'appeler "Vengeance de la dernière cuite"!


Autre attraction qui émerveille les Mexicains, le télésiège! Ils ne connaissent pas cet engin ici. Et chacun allait faire son petit tour au dessus des autres manèges la banane accrochée sur tous les visages!


On constate bien que Kez' ne peut être plus heureux que là...hum! :-)
Le caroussel était absolument magnifique et je suis même allée faire un tour de cheval au galop en étant certaine de pouvoir ratrapper sans efforts Kez' et Msieur Babzouk qui étaient quelques chevaux plus loin, mais le sort en a vooulu autrement, mon cheval s'est arrêté avant même que je gagne quelques centimètres sur eux! J'avais du choisir un tocard!


Euh là Pauline, au lieu de te demander si tu vas garder dans ton ventre le pancake au nutella mangé quelques minutes plus tôt, tu ferais bien de vérifier les boulons!
Ce manège était fermé pour une courte durée quelques minutes auparavant et les gars étaient en train de resserer les boulons avec des pinces à la main! Véridique!



La chance était de notre côté, ils ont fait leur tour sans que rien ne se décroche! Nous pouvons rentrer nous coucher au grand complet!

11 février, 8h du matin:
Lionel: "Tiens les copains s'amusent à secouer Aloha (leur camping-car) pour nous réveiller"
Moi: "Tiens Msieur Babzouk secoue le camion pour sûrement vérifier les amortisseurs"

Et chacun de vaquer à ses occupations respectives...

11 février, 8h45:
Papa Denis (un des amis Québequois) qui fait son tour de camping matinal: "vous avez senti le tremblement de terre ce matin?"

"Ah ce n'était pas toi?"
"non"
"Et ce n'était pas toi non plus?"
"non"

Ah ben zut alors, nous avons senti notre premier tremblement de terre. Magitude 5.8 et dont l'épicentre était quelques dizaines de kilomètres plus au Sud.
La région est connue et reconnue comme étant une zone très sismisque, et ça se confirme, il arrive régulièrement que nous sentions le camion bouger en étant sur les hauts plateaux du centre du Mexique, mais tant que les Mexicains n'y prennent pas garde, tout va bien! Et rassurez-vous, nous ne sommes plus sur les hauts plateaux depuis hier :-)

Il est grand temps pour nous de reprendre la route après cet arrêt prolongé à Puerto Vallarta. Cette ville doit aimanter un peu, nous y sommes restés un bon moment et les copains qui n'avaient pas prévu d'y venir vont eux aussi y rester quelques jours de plus. Nous nous retrouverons plus loin en d'autres contrées Mexicaines! Les au-revoirs se font rapidement comme toujours pour ne pas s'attrister trop longtemps!

La route doit nous mener aujourd'hui jusqu'à Tequila où d'avis de voyageurs il y a un bivouac à ne pas manquer chez d'adorables Mexicains. Beaucoup y sont venus pour une ou deux nuits et beaucoup y sont restés jusqu'à 2 mois, ce qui ne nous arrivera pas étant malheureusement dans la dernière ligne droite du voyage.
Ce n'était malheureusement pas le cas de la route d'être une vraie ligne droite. C'était une route de montagne pour commencer à rejoindre les hauts plateaux, ça ce n'est pas gênant, mais elle s'est avérée être très pénible entre son très mauvais état et toujours être sur ses gardes avec la conduite Mexicaine qui a peu à envier de ce que nous entendons de l'Inde ou d'autres pays où c'est Rock'n'Roll de circuler! Et d'ailleurs Monsieur Babzouk faisait remarquer à juste titre qu'il est possible que les Mexicains ne passent pas de permis de conduire. Déjà, depuis 1 bon mois et demi que nous sommes ici, jamais nous n'avons croisé de véhicule école, même en ville et secundo d'inombrables panneaux sont parsemés sur les routes pour dire quoi faire et quand. Ils apprennent peut être sur le tas! C'est rassurant! :-) Ici lorsque le GPS annonce une heure d'arrivée, il faut obligatoirement rajouter 2 voire 3 fois le temps de trajet, ce qui ne facilite pas vraiment la planification. Et quitte à faire des entorses à ce qui était prévu, nous changeons radicalement nos plans en cours de route, nous n'irons pas jusqu'à Tequila!
Cette route en plus d'être longue et pénible nous fait grimper, grimper, il fait de plus en plus froid et comme si celà ne suffisait pas, la pluie s'invite au voyage!
Nous allons nous dévier vers Guadalajara pour la nuit et nous verrons demain matin le chemin qui nous tentera.
Guadalajara qui se trouve à plus de 1500m d'altitude fait partie des plus grandes villes du Mexique, c'est un peu comme s'il y avait une mégalopole à la place d'une de nos stations de ski en France!
Bon c'est pas le tout, mais il va falloir avancer pour trouver le seul camping proche de la ville que nous comptons visiter le lendemain en empruntant les transports en commun, il faut être timbrés pour vouloir conduire dans ce merdier! Une chance, le camping ne fait pas traverser la ville entière, ouf, ça nous évitera une suée en plus de cette humidité qui pénètre de partout. Nous ne sommes plus en terres arides, ça commence à sentir la jungle à plein nez! Nous ne sommes pas trop mauvais, nous nous garons pour demander où se trouve le camping et nous ne sommes qu'à une rue d'écart! Facile! Trop simple les fourmilières mexicaines!
"Merde on a raté la rue, quels nazes! Tant pis, on va tourner à la prochaine et revenir sur nos pas"
Mais t'es complètement crazy le GPS, pourquoi tu nous dis que nous sommes à 13km du camping maintenant? On vient juste de rater la rue il y a 20m!
Bon, on a fait 13km.... Incroyable mais vrai, une rue ratée, 13km pour y revenir! Trop easy les fourmilières mexicaines....hum....
Tiens au passage, nous croisons un vendeur d'enjoliveurs d'occasion, après un tope, étonnant non?

Et un vendeur de poulets rôtis échangés avec les clients à travers des grilles, étonnant encore comme procédé!
Bref, nous voilà enfin arrivés au camping et ce coup-ci nous ne nous sommes pas trompés de rue, chat échaudé blablabla...
Voilà voilà, qu'est-ce qu'il est euh.....oui voilà quoi....qu'est-ce qu'il ressemble au camp de Natzweiler-Struthof visité en Alsace de sinistre mémoire ce camping.
Nous ne sortirons pas du camion de la soirée, de toutes façons pour aller où? L'accès aux toilettes baigne dans 30cm d'eau, et la route d'accès est une piste de boue, ça donne le ton! Nouveau changement de plan, nous ne passerons pas une nuit supplémentaire ici, nous ne visiterons pas Guadalajara. En même temps c'était vraiment parce que nous étions dans le coin que nous allions le faire. Décision sans appel est prise, nous allons tracer sur les hauts plateaux en direction du Golf du Mexique sans faire de gros détours. Nous raterons sûrement de très chouettes endroits mais quitte à avancer, nous allons faire de beaux sauts de puce pour rester un peu plus au soleil en bordure de mer plutôt que faire de courtes étapes et rouler tous les jours. Nous faisons voeu de laisser derrière nous toute forme de frustration pour profiter pleinement de ces derniers mois de voyage à des endroits qui nous plairont vraiment, ce qui n'est absolument pas le cas ici!

Inutile de vous dire que nous étions prêts tôt le lendemain matin pour reprendre la route en direction de San Miguel De Allende, ville que nous n'avions pas envie de zapper.
Et une fois de plus la route s'est avérée très très mauvaise, surtout en arrivant à San Miguel ou pour rejoindre notre bivouac nous nous sommes emmanchés dans les petites ruelles qui ont encore une fois mis à rude épreuve notre toute petite hauteur sous chassis. Nous avons raclé à plusieurs reprises, mais sommes tout de même arrivés où nous voulions après avoir fait une reconnaissance à pieds du chemin. C'est complètement hallucinant de mettre autant de topes et aussi hauts pour dissuader les conducteurs mexicains de rouler vite. Le dire n'est rien, il faut avoir conduit dans ce pays pour se rendre compte à quel point c'est PENIBLE!
Nous profitons de la soirée pour envoyer un message sur la page facebook des tourdumondistes à tous les voyageurs qui sont devant nous pour savoir si ce n'est pas une hérésie que de continuer sur ces routes de folie au risque de péter la machine. Tous sont unanimes, si nous sommes arrivés jusque là, ça ne sera pas pire après! Merci les copains de nous rassurer pour la suite :-)
Et puis maintenant que nous sommes sur leurs traces, nous pouvons compter sur nos amis du départ l'Opération Raclette Burger pour nous dire s'il est bon ou pas d'aller à tel ou tel endroit! Un énorme merci les copains que nous comptons bien retrouver au détour du Nicaragua ou vous êtes en ce moment ou du Guatemala quand nous descendrons et que vous serez sur le retour pour remonter jusqu'au Canada :-)

En attendant, nous partons pour une journée complète de visite de la magnifique ville coloniale de San Miguel de Allende.
Nous allons arpenter en long, large et travers ces superbes ruelles pavées, un vrai nid à entorses de chevilles, mais tellement belles!







Sous les halles, les couronnes de fleurs séchées et fraîches sont fabriquées devant nous, et je repartirai biensûr avec la mienne!





Et cerise sur la gateau (oui c'est une expression que j'emploie souvent, je m'en rends compte en la tapant sur le clavier), nous sommes là le week-end du carnaval.


Alors ici, il n'y a pas de procession avec des chars ou même des gens déguisés, la tradition veut que tout le monde se retrouve sur la grand place pour acheter des oeufs vidés et dont les coquilles sont remplies de confettis pour en faire une bataille non rangée où tout le monde éclate son oeuf sur la tête de tout le monde.


Ci-dessous les très nombreux marchands d'oeufs qui ont du occuper quelques soirées au coin du feu pour les réaliser. Nous ne passons pas au travers des mailles du filet, nous repartirons avec quelques oeufs que nous espérons pouvoir ramener en France sans les casser pour vous montrer l'énorme travail que ça représente pour quelques secondes avant qu'ils soient explosés en mille miettes sur la tête de son voisin, et là non plus nous ne sommes pas passés au travers des mailles du filets. Nous étions assis sur les marches devant la cathédrale à nous regaler juste en regardant tout ce monde s'amuser et nous avons bien remarqué le manège de quelques enfants derrière nous qui nous observaient pour savoir s'ils pouvaient venir nous couvrir la tête de confettis. Une petite fille plus courageuse que les autres s'est lancée et j'avais mon premier oeuf de carnaval sur la tête. Voyant que nous étions contents de participer avec eux, l'armée des petits soldats n'a pas traîné pour s'en donner à coeur joie ensuite :-) Nous retrouvons encore aujourd'hui des confettis dans le camion!


Et voilà, je n'ai pas su résister à l'appel d'une paire de santiags trouvées sur le marché artisanal où il n'y avait que l'embarras du choix. Ici c'est la botte reine, tout le monde en porte, elles sont fabriquées dans la ville de Leon toute proche. Je suis donc repartie avec elles aux pieds, comme dans des pantoufles, même après la journée à déambuler dans les ruelles pavées.
Et puis, ça va faire pleurer certains que je connais qui nous suivent sur le blog et qui sont amateurs de ces bottes qu'ils portent à longueur d'année. Je vous dis le prix?
Vous êtes sûrs? Bon allez, c'est bien parce que c'est vous! 950 pesos et je n'ai même pas cherché à négocier quoi que ce soit pour des bottes entièrement en cuir et faites sûrement à la main. Je le présume fortement, il n'y en a pas une semblable à l'autre! Et combien que ça fait 950 pesos ma Ptite dame? 41 euros et c'est tout!












Nous pouvons rentrer pour la soirée au camion après une sublime journée de fête dans cette magnifique ville où il fait bon vivre.

Et nous pouvons de nouveau parler français de retour au bivouac puisque nous sommes avec un couple de Québéquois qui sillonne le Mexique avec son petit combi depuis des années tous les hivers et avec des Suisses que nous avions déjà croisés à Cabo Pulmo en Baja California à des milliers de kilomètres de là...comme quoi le monde est vraiment tout tout petit :-)

A bientôt pour la suite des hauts plateaux et surtout à l'approche de l'une des plus grandes villes du monde: Mexico!

1 commentaire:

  1. notre dame des fleurs!!!! bon ben ça remarche. Donc au sujet de la croisière: je suis jalouuuuuuse!!!! :)

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