samedi 3 mars 2018

La larme à l'oeil, Adios mexico!

Alléchés par l'odeur de farniente de la lagune de Bacalar, nous piquons plein sud pour la rejoindre.

Et comme l'ont si bien dit les copains des Raclette Burger, nous pouvons très bien passer à côté en se dirigeant vers le Belize sans la voir. La route la longe pourtant mais une épaisse jungle
nous en sépare tout le long.

Nous nous enfonçons sur une petite route en terre pour rejoindre l'Ecocamping Yaxche où nombre de voyageurs viennent y poser leurs sacs à dos ou leurs roues le temps de profiter de l'endroit. Ce sera très bref pour nous, la "charmante" dame qui accueille les nouveaux arrivants nous recale sans pouvoir discuter moindrement pour la présence de Babzoukachien. Et pourtant, nous ne pouvons pas dire qu'elle puisse embêter qui que ce soit, nous ramassons en toute logique ses besoins alors que nombre de chiens errants sont dans le coin....bref, plutôt que chercher à discuter avec l'imbécilité, nous replions bagages sitôt arrivés. Mais quand même, mémé (elle n'était pas de première jeunesse) pousse un peu le bouchon, nous avons rencontré 2 jours plus tard une bande de fêtards français qui ont passé un bon moment dans ce camping en ne se cachant pas d'avoir mis le dawa dans le coin des nuits entières..... Elle doit être allergique aux poils!!!

Nous rebroussons donc chemin jusqu'au village de Buenavista où il semble y avoir aussi un camping en bord de lagune qui a été vanté sur iOverlander. Et là, on nous veut bien! Alléluia!

Ce petit camping paraît être un formidable terrain de jeux entre les pontons et les nombreux toboggans qui n'attentent que nos pieds et nos fesses viennent s'y installer.

Nous sommes bien au bord de la lagune appelée lagune  aux 7 couleurs en fonction de la profondeur de l'eau. Aujourd'hui, il y a beaucoup de vent et de vagues, nous ne voyons pas les 7 couleurs! L'eau est bien brassée et le sable du fond avec, mais l'eau reste néanmoins bien claire.

Pour tromper l'ennemi, nous commençons par vous mettre des photos du lever de soleil le lendemain matin, le spectacle était fabuleux!










Ils étaient très gentils, limite collants. Impossible de s'en dépêtrer!









Mais revenons-en à la veille. Nous sommes installés à notre place en tout début d'après-midi et enfilons derechef nos maillots pour aller nous aussi goûter aux joies de cette eau claire et chaude. Nous pouvons emmener Babzoukachien avec nous sur les pontons et pour la première fois, nous pouvons nous baigner avec elle. C'est que ça nage bien plus vite que nous cette petite bestiole!!! C'est où les inscriptions pour se qualifier pour les prochains JO d'été?
Nous sommes sortis de l'eau depuis à peine 1 minute que je vois un truc bizarre arriver plein gaz dans l'eau dans notre direction. Un serpent, un gros serpent jaune et noir (à priori une couleuvre), qui avance comme un hors bord la tête et une bonne partie du corps hors de l'eau. Oh ben merde alors! Et ça avait vraiment l'air d'être un serpent de terre puisqu'il est sorti pour continuer son chemin dans l'herbe. Bien qu'ayant une couleuvre d'Amazonie à la maison, enfin en ce moment chez notre amie Marie qui le garde, enfin plutôt qui le bichonne comme il ne l'a jamais été, nous n'aurions pas fait les marioles de tomber nez-à-nez avec la bestiole dans l'eau quelques minutes auparavant!!!






Nous pouvons profiter de l'eau et des pontons jusqu'en fin d'après-midi où nous passons un grand moment avec un chauffeur de taxi qui est venu s'installer avec nous et partager nos cookies pendant que ses clients en profitaient eux aussi pour se baigner. Ses clients étaient des Polonais qui faisaient escale aujourd'hui à Majuhal avec leur bateau de croisière. Et comme nous vous l'avons dit dans un autre article, les plages de la mer des Caraïbes sont imbaignables en raison des barrières formées par les algues!
Nous discutons de la vie dans nos pays respectifs et ça l'amuse beaucoup de voir les différences entre la France et le Mexique dans la vie du quotidien.


Là c'étaient les chouettes photos, mais il faut aussi vous montrer le revers de la médaille. Il est un peu trop facile de faire rêver les gens qui sont en train de grelotter avec la vague de froid qui touche la France avec nos voyages au long cours au bout du monde.
Et le revers de la médaille donne ça: des détritus de partout dans le camping, sur les bords de l'eau. C'était d'une saleté inimaginable. Nous étions mardi, nous pouvions penser que nombre de locaux étaient venus passer leur dimanche dans le coin comme il le font de partout où il y a de l'eau pour se baigner et que le personnel du camping n'avait pas eu le temps de tout déblayer, mais que dalle! Un employé était bien là, mais pour ramasser les feuilles,en faisant bien attention de contourner les détritus pour les laisser bien en place. Le Mexique est un vrai désastre écologique au niveau des déchets. Quelles que soient les richesses d'un pays, il est pourtant pas bien compliqué de ne pas laisser ses MERDES à l'endroit où nous sommes nom d'un chien! Non nous ne sommes pas naïfs non plus, nous savons pertinemment ce que deviennent ensuite les pauvres déchets qui sont eux jetés à la poubelle.....ils brûlent dans des décharges en plein air en bord de route., mais quand même!


Nous aurons encore une fois le spectacle devant nos yeux le soir même mais ne sommes pas à même de dire quoi que ce soit. C'est juste naturel pour eux de faire de la sorte, ils ont appris comme ça, pourquoi faire autrement?. C'est leur normalité. Une famille mexicaine est venue passer la soirée en bord de lagune dans le camping pour se baigner et manger quelques bricoles préparées par les "cuisines" du camping. Et tout ce qui ne se mangeait pas terminait par terre, même les verres et assiettes du camping disséminées à droite et à gauche.
Et tant qu'à faire, autant déglincher les échelles qui donnent accès aux pontons et les laisser au fond de l'eau, c'est normaaaaaaaallllllllll!!!! (nous en sommes bien conscients, mais ça nous fait pester intérieurement, grrrrr!!!)

Certains voyageurs nous disent se mettre à l'heure mexicaine et selon eux ils arrivent à faire fi de ce désordre sanitaire.... Nous ne savons comment ils peuvent s'y prendre, nous n'y parvenons pas, et pour notre éthique ne voulons pas non plus!
En revanche, nous avons du mal à comprendre que des parents de jeunes enfants puissent mettre sur les commentaires que l'endroit est idéal pour ces derniers.....en plein milieu de la lagune, je veux bien, mais dans le camping, niet!!
D'autant que ce n'est pas exceptionnel comme situation, la patronne du camping se fout royalement de la saleté. Elle se marre en nous disant qu'il y a beaucoup de basuras.... Tu m'étonnes!!!! Nettoie couillonnette et tu pourras demander un droit d'entrée plus élevé!!!!

Ces commentaires font un peu vieux schnocks aigris, mais ils ne sont que le reflet de la réalité, malheureusement! Notre voyage n'est pas fait pour rendre envieux les copains qui ne sont pas partis et notre blog n'est que le reflet de notre quotidien, le bon comme le moins bon voire le mauvais :-)
Vous arrivez encore à respirer sous cet amas de détritus? Oui encore un peu? Parce que nos n'en avons pas terminé avec ce coin de la lagune de Bacalar. Des escadrons de moustiques entraînés dans un camp afghan sévissent jour et nuit sans relâche sauf sur les pontons où nous sommes tranquilles. Bon Babzoukachien aujourd'hui les besoins c'est 2 minutes au max dehors! La pauvrette!

Nous passerons néanmoins une bonne nuit, il fait bien plus frais qu'ailleurs avec le vent. Encore une fois, nous ne nos éterniserons pas ici, malheureusement. Ce n'est pas le havre de zénitude et de farniente auquel nous nous attendions! le camping loue des kayaks, nous ne pouvons partir sans aller seuls au milieu de l'eau avec le seul bruit de nos rames dans l'eau cristalline. Et c'est chose faite, nous embarquons sur un kayak 2 places pour une balade avant de repartir vers d'autres horizons que nous espérons moins désastreux visuellement hors de l'eau.
Nous commençons par longer les bords de la lagune en jouant aux voyeurs pour observer les superbes villas qui sont venues se nicher au coeur des petites criques avec des accès directs pour profiter de l'eau ou se relaxer sous leurs palapas sur pilotis. Quel régal (s'il y a moins de moustiques, ou alors on nous a dit qu'au bout d'un moment on s'habitue, c'est pas encore l'heure pour nous :-()!!!!
Et puis nous traversons pour aller voir de l'autre côté comment sont les bords de l'eau, vu d'en face ça nous paraît bien plus sauvage. Et ça l'est bien, pas d'habitations, une sorte de mangrove avec plein d'oiseaux, nos yeux se délectent comme il faut. Mais il faut traverser de nouveau pour regagner notre port d'attache. Et le retour fut un tantinet houleux sur l'embarcation:
Moi: "punaise mais tu ne peux pas tourner? tu vois bien qu'on se dirige à l'opposé de l'endroit où nous devons aller?"
Lui: "T'es idiote ou bien? Tu ne sais pas te mettre au milieu de ton siège?"
Moi: "Oh tais toi, je suis juste devant toi, tu vois bien que je ne bouge pas"
Lui: "Mais si tu es trop à droite"
Moi: "Non au milieu"
Lui: "et maintenant tu es trop à gauche"
Et je me tourne pour lui dire qu'il ne sait pas diriger le kayak et puis c'est tout.....et là....
Moi: "euh depuis quand on a tant d'eau dans le bateau?"
Lui: "Ne te tourne pas, ça nous fait pencher"

Et oui, nous étions bien en train de couler, véridique! le kayak prenait l'eau, mais à l'intérieur....il était plein de fissures que nous n'avions évidemment pas vues! Le retour jusqu'à la berge la plus proche n'a été qu'un jeu d'équilibre pour ne pas chavirer. Nous ne nous serions pas noyés, c'est sûr, mais le kayak, vous l'imaginez au fond de l'eau? Vas le ramener ensuite!!! Et puis surtout nous avions les clefs du camion, nos papiers et nos téléphones dans le sac à dos.... Vas ramener tout ça à la nage sans rien noyer?
Nous sommes juste arrivés à temps, j'ai pu débarquer juste avant le naufrage :-(
Mais nous n'étions pas à côté du port! Je suis rentrée à pieds avec les rames et le barda en me faisant littéralement croquer par les moustiques et Monsieur Babzouk est rentré lui à la nage en tirant le merdier qui pesait un âne mort! Il nous a fallu de l'aide pour le remonter sur le ponton et un bon quart d'heure pour le vider une fois que nous avons  réussi à enlever le bouchon, ce que nos n'avions pu faire avant.
Et la patronne du camping était là avec  nous, toujours en rigolant "mucha agua", ah ben oui tu parles qu'il y avait mucha agua, y'avait  même plus la place pour glisser un centimètre d'eau supplémentaire!!
Evidemment, elle ne nous a pas fait payer la location de sa passoire et la prochaine escapade en kayak se fera après inspection de A à Z de l'embarcation, non mais!

Nous pouvons repartir avec tout au sec!

Nous ne ferons que quelques dizaines de kilomètres jusqu'à Chetumal qui sera notre dernière ville avant le passage au Bélize. Nous profiterons de tout avoir à portée de main dans une ville pour faire tous les pleins et vides d'eaux usées, les lessives, les courses avant de changer pour un pays qui est plus cher qu'ici.

Nous nous posons dans un chouette camping, le Yax Ah en bord de mer avec toutes les commodités et une superbe piscine. Il fera partie de nos tops du Mexique. Nous sommes ici avec 3 autres véhicules, des Autrichiens, un jeune couple Bresilo-Roumain dans un superbe camion et un couple d'Américains.





On peut aussi louer des petites maisonnettes ici










Nous sommes bien installés ici avec le bruit des vagues juste sous nos fenêtres, nous resterons une journée de plus pour en profiter et puis pour goûter aux restaurants des alentours avant de quitter ce pays qui nous a émerveillés et dans lequel nous pourrions vivre.
La balance entre ce que nous n'avons pas aimé ou moins aimé et ce que nous avons adoré penche bien évidemment sur le positif.
Les mexicains, mis à part sur les route sont toujours d'une gentillesse époustouflante et quels que soient leurs niveaux de vie, ils ont toujours un grand sourire accroché à leurs bouilles :-)

Merci le Mexique, merci à ses habitants ne nous avoir permis de profiter de leur magnifique pays!

"Hey, Hector, Flor et Jesus, regardez, il y a una basura pas loin, vous mettez  tout dedans et votre pays n'en sera qu'encore plus extraordinaire"

Au revoir ces vélos extraordinaires où tout se transporte! J'en veux bien un en France....pour monter dans la benne!

Nous ne t'oublierons pas............

Je vous écris cet article depuis Orange Walk au Bélize, nous avons passé la frontière ce matin avec le coeur gros en répétant sans cesse à haute voix dans le camion "au revoir Mexique, mais pas adieu".

Le passage de frontière et la suite dans ce tout petit pays qu'est le Bélize dans un autre article prochainement!

2 commentaires:

  1. saleté, beauté, gentillesse, rire, tout y est?

    RépondreSupprimer
  2. coucou pas de news depuis 3 semaines maintenant, pas d'internet peut-etre ... donne des news on s'inquiète bisous
    SAMM

    RépondreSupprimer