mardi 9 janvier 2018

2 pays pour Les Anges!


On ne peut pas dire que le réseau soit légion ici, nous ferons au mieux pour essayer d’alimenter le blog en fonction de ce que nous trouverons! Mais tout va bien, et c'est déjà pas mal :-)

Nous voilà partis de Los Angeles après cette longue pause, en direction de Tecate, une frontière beaucoup plus petite et moins surchargée que Tijuana et sa mauvaise réputation à laquelle
nous ne saurons en dire plus n’allant pas nous y frotter. Il parait qu'il ne fait pas bon y traîner, mais ce ne sont peut être que des "on-dit"!

Ne sachant trop à quoi nous attendre, notre souhait est d’arriver à cette frontière tôt le matin au cas où et de ne pas se retrouver parachutés au Mexique en ayant que peu de temps pour nous retourner et trouver un bivouac pour la première nuit. Nous faisons donc une pause la veille dans le parc de Potrero où nous croisons quelques vans et camping-cars qui font également étape pour le passage de la frontière le lendemain. Qu’est-ce que c’est étrange de se retrouver en pleine nature sans aucun bruit après ce long passage en ville. Nous en deviendrons même inquiets de de rien entendre ou plutôt d’entendre le moindre froissement de buisson.

Nous comptons mettre à profit cette dernière soirée américaine pour faire un check up de tous les papiers dont nous aurons besoin et de pencher des yeux plus ouverts sur le contrat d’assurance du camion. Nous avons bien fait, puisqu’il nous a fallu en changer pour avoir quelque chose qui tienne la route et surtout qui permette à notre maison roulante d’y rester dessus ! Alors il y a une chiée plus une d’assurances qui sont proposées pour le Mexique, mais il y a beaucoup à trier dans tout ce capharnaüm ! Et plutôt que prendre une assurance aux Etats-Unis pour nous couvrir dans un autre pays, plutôt que prendre une des assurances proposées à la frontière qui fournissent bien les documents dont nous avons besoin, mais qui après avoir épluché les conditions deviennent des autruches bien enfouies dans le sable en cas de soucis. Nous optons pour une assurance Mexicaine reconnue mais avec un intermédiaire qui parle anglais au cas ou ! Bref, nous étions sur la bonne pente pour reprendre la route et nous nous retrouvons arrêtés une seule journée après avoir recommencé ! C’est pas grave, nous ne sommes pas pressés, une journée de plus proche de la frontière et nous partirons à l’aube demain matin avec tout en poche de conforme en espérant ne jamais avoir besoin de fouiller dans nos poches !

Seulement 10km à parcourir avant de changer de langue pour le reste du voyage. Nous avions lu d’autres voyageurs qu’il était opportun de se garer côté américain, d’aller faire toute la paperasserie et de passer avec le camping-car une fois tout réuni. Sauf que côté américain, c’est tout petit, il y a bien quelques parkings archi bondés et payants (et pas seulement quelques cacahuètes). Ils ne sont pas fous, ils savent bien que les gens qui sont là ne vont pas aller voir 2km plus loin si c’est joli !


Tant pis, nous tentons le diable et décidons de passer d’entrée avec le camion, ils doivent bien avoir des parkings pour fouiller les véhicules, nous nous garerons ici le temps de passer de bureau en bureau. Et nous nous sommes garés ici. Une douanière nous a fait ouvrir la porte pour grimper à l’intérieur, mais pas pour fouiller, juste pour discuter et elle voulait nous laisser passer comme ça, sans plus. Nous lui avons expliqué que nous avons tout un tas de papiers à faire pour nous et pour le camion. Pas gênant qu’elle nous dit, allez vous garer au Mexique. C’est donc assez surréaliste, nous nous sommes garés dans une rue au Mexique et sommes revenus faire toute la paperasserie à pieds en circulant librement d’un côté à l’autre. Assez hallucinant le truc ! Et tout nous a été fait contre notre bonne foi, puisqu’ils n’ont même pas vu le camion !


Nous sommes maintenant dans la grande ville de Tecate, c’est très con, nous avons juste fait quelques km et tout change: la langue, les paysages, les habitations, les routes, les rues, les gens. Nous sommes au Mexique, en Baja California, la longue langue qui descend à l’ouest. 

Même au Mexique les cornes de rennes fleurissent sur les voitures, c'est plus ce que c'était

Et puis il ne faut pas oublier de mentionner que le prix de la vie change aussi en passant la frontière. Les prix sont grosso modo divisés par 5 voire plus par rapport aux Etats-Unis. Pour vous donner un exemple plus concret, quelques jours après ce passage de frontière et un peu plus au sud, nous avons dépensé 24€ sur la journée et cette somme a couvert : le prix du camping + quelques courses + un restaurant + des boissons dans un bar. Nous étions tellement étonnés que nous faisions répéter 2 fois les prix ! Et certains disent qu’il faudrait en plus tout négocier pour ne pas se « faire avoir ». Nous ne l’avons pas fait jusque là, jugeant que nous somme bien mieux lotis que bon nombre de mexicains. Nous verrons plus loin si nous sommes juste de « bons pigeons ».
Il est encore bien tôt, et nous avons largement le temps de rallier le sud d’Ensenada où nous avions prévu notre premier bivouac.

Il est encore temps, mais au Mexique, les temps de trajets sont à multiplier par 2 ou 3, en cause l’état des routes, de nombreux passages à vitesse très réduite, on ne va pas fricoter d’entrée avec la police, et puis la conduite à la « va comme j’te pousse » de certains locaux.
Nous sommes bien dépaysés le long de cette route, la seule bitumée, les autres sont de la terre battue avec la poussière qui va avec. Les gens semblent vivre dans des mi-maisons, une bonne partie de leur vie doit se passer à l’extérieur et le reste un peu entre ce qui reste des murs. Ça se confirmera plus loin., il pleut rarement et les gens aiment vivre dans des maisons ouvertes. Et puis les chiens errants, il y en a de partout. Les vendeurs de laisses ne doivent pas être millionnaires ici ! La route défile devant nous, parfois mêmes les bas côtés quand nous avons compris qu’ici ça double à droite, à gauche avec des véhicules qui arrivent en face, ça double en face quand on arrive. Bref, on s’adapte, et Monsieur Babzouk s’adapte même super bien, il gère ça sans soucis.













Des champs et  des champs de serres de Jen'saispasquoi






Et puis les géants du "fongicide" sont de partout, et semblent mieux lotis niveau locaux!




Et nous arrivons sans aucune encombre jusqu’au premier camping mexicain sur lequel nous avons tablé : El Centro Recretivo mi Refugio. Un camping très spartiate avec quelques résidents à l’année, en bordure d’une baie. C’est pas le luxe mais ce sera parfait pour une première nuit. Nuit uniquement perturbée par les aboiements de chiens. Tu penses bien, il y en a des dizaines qui déambulent, alors ils aboient à tour de rôle histoire de dire puisqu’ils sont tous sympathiques et viennent nous trouver. Je laisse quand même pour cette fois le soin de sortir la notre à Monsieur Babzouk. Dans le doute, je m’abstiens !


Et hop un nouveau drapeau à l'arrière sous l'oeil heureux du patron du camping!




Bon et maintenant que nous sommes le lendemain, donc le 31 décembre, qu'est-ce qui va se passer?
Les mexicains n’étant pas réputés pour être les moins fêtards, il nous faut trouver un bivouac un peu en dehors d’une ville pour éviter de se retrouver au milieu de la grosse fiesta, mais une petite nous ira bien tout de même pour ce réveillon hors de France !

Nous nous rabattons sur les conseils de voyageurs français passés il y a peu de temps sur un hôtel en bord de Pacifique, au sud de la ville de San Quintin (à partir de maintenant, s’appelle une ville, une succession de baraquements colorés avec une rue principale goudronnée et le reste en terre et c’est tout!) qui accepte que nous soyons garés sur leur parking : L'Hôtel Mission Santa Maria. Merci beaucoup Cédric et Célia de ma famille en balade et en cascade merci beaucoup  aux lesdebsaroundtheworld qui ont dégoté ce bon plan ! Nous ferons un article spécial dédié uniquement au réveillon.
Ayant encore un tantinet de réseau dans le coin, nous nous disons qu’il serait temps de contacter Xavier (notre copain en vélo) qui lui est parti bien avant nous de Los Angeles et qui pourrait bien être dans le coin et pourquoi pas réveillonner avec lui. Nous n’avons pas le temps de le faire, abonnés à sa newsletter, nous recevons un mail nous annonçant un nouvel article de sa part en ligne. Et bingo, c’est raté pour le revoir, il s’est arrêté a Ensenada (ou nous étions hier) pour un peu plus d’un mois pour travailler sur un chantier de réfection d’un bateau notamment avec les Sea sheperd. Ce coup-ci je crois que c’est plié pour se croiser Xavier !

Incroyable, ça y est, nous avons passé le cap de la nouvelle année, nous sommes le 1er janvier et nous nous levons très tôt pour faire les 300km et des brouettes qui traversent un immense désert de cactus quasiment vide de toute vie humaine pour arriver côté mer de Cortez.

Et c’est à partir d’ici que nous allons goûter aux redoutables Topes dont nous avons lu tant d’articles des autres voyageurs ! Mais qu’est-ce donc pour ceux qui n’ont jamais roulé au Mexique ?
A l’origine ce sont des dos d'ânes, un peu comme nous les connaissons chez nous, mais en bien pire ! Il n’y a pas de standard, il y en a des insignifiants, des « normaux », des monstrueux, des qui font racler le dessous, une vraie chienlit ! Mais il n’y a pas que ça, les topes nous les appliquons aussi aux trous sur les routes. Alors comment vous expliquer ça avec une image simple ? Vous prenez une route avec un tapis de billard en guise de bitume et d’un seul coup, sans prévenir évidemment devant vous se trouve une marche d’escalier. Voilà c’est exactement ça! Alors il y a des petites marches, des grosses marches, des marches en sortie de virage, des marches de toute la longueur de la voie, d’autre de toute la longueur de la chaussée. En gros, c’est la grosse merde pour rouler ! Alors plutôt que tout casser, entre boire ou conduire, nous avons choisi la conduite bourrés : un coup à gauche, un coup sur le bord du talus, un coup sur a ligne médiane. Il ne faut jamais relâcher la vigilance et surveiller sans cesse devant, derrière pour ne pas freiner avec quelqu’un qui suit, partout. Et ça sur tout le trajet, c’était épuisant pour Monsieur Babzouk qui s’en est très bien tiré une nouvelle fois. Il y a quand même quelques saloperies de topes que nous n’avons pu éviter et qui ont une fois de plus réussi à nous dévisser les ampoules, et nous secouer les plumes, sales bêtes va !

Et puis les checkpoints militaires sortis de nulle part! Et paf, il vaut mieux s'arrêter, les mitraillettes sont peu sympathiques. Parfois ça prend le temps de passer, d'autres le temps de nous demander d'où on vient et où on va et puis parfois, ils doivent s'emmerder sévère et là ils grimpent dans le camion et font mine de tout fouiner avec leurs espèces de piques en métal en essayant de nous agacer. Mais quand on ne s'énerve pas, ils laissent tomber rapidement. Y'en a quand même un qui nous a fait rire, un gros malabar (dans notre petit camion) qui est tombé sur le petit troll ramené de Norvège. Il a demandé s'il s'agissait d'esprits qui sortent la nuit, tu penses bien que nous lui avons dit que oui et qu'ils étaient porteur du mal. Il a pris la frousse et s'est sauvé (hihi)

Bon et ce désert de cactus ? Nous disions que Mojave serait le paradis de Marie, mais heureusement qu’elle n’était pas avec nous ici. Nous n’aurions pas pu avancer, elle aurait voulu s’arrêter de partout tellement il y en a :-))))) Toutes les tailles, formes, couleurs !













Toujours des Jsaispasquoi mais sans serre ceux là!




Il ne manquait que le coyote, nous avions les cactus des dessins animés et des Roadrunners qui traversaient la route, mais trop rapides pour les photographier!

Et nous voici arrivés de l’autre côté, à Bahia de Los Angeles. Nous nous installons à l’ombre d’un palapas sur la plage chez Daggett’s. Nous sommes nombreux en ce premier janvier dans le coin, beaucoup de gens sont venus passer les fêtes au soleil, nous discutons avec un groupe de jeunes, tous des Européens de différents pays venus au soleil avec des amis Mexicains, Erik un américain qui part faire un long voyage avec sa moto, une famille française...etc…

Nous resterons 2 jours ici à profiter de la plage, à manger de succulents tacos et à discuter avec nos voisins. C’est farniente et compagnie et une mise en bouche pour les plages suivantes que nous croiserons jusqu’en bas de la Baja.




 Les copains pélicans


















Un lever de lune magnifique






Et le lever du soleil?



Rendez-vous demain à la playa?





1 commentaire:

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